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Bordeaux Vieille carte Cassinni
Dégustations

Margaux et Moulis – 2002

Margaux et Moulis, avec un peu moins de 600 ha, moulis, officiellement moulis-en-médoc, est la plus petite des appellations communales médocaines. En toute logique, cette exiguïté devrait se traduire par une certaine simplicité du terroir. Pourtant, il n'en est rien. Bien au contraire, les conditions géographiques, pédologiques et géomorphologiques ont de quoi dérouter l'observateur un peu curieux.

Un long ruban aux terroirs variés

Un coup d'œil sur la carte met en relief l'une des principales originalités de l'appellation. Contrairement aux autres AOC communales, elle ne présente pas une forme ramassée mais s'étire en un étroit ruban de 12 km de long sur à peine 300 à 400 m de large. Cela ne l'empêche pas d'offrir une large diversité de terroirs. • Au centre de la commune, à proximité du bourg, s'étendent des terrains argilo-calcaires. Cette zone prolonge la plaine listracaise de Peyrelebade. Elle doit sa célébrité au peintre Odilon Redon, qui y possédait une maison (à listrac), mais aussi à une curiosité géologique. Elle correspond, en effet, à un anticlinal qui a été évidé pour donner naissance à une dépression. • Au nord-est, près de la voie ferrée, on trouve de belles croupes de graves garonnaises. Bien que d'une altitude non négligeable pour le Médoc (26 m), elles n'offrent pas de très fortes pentes ; mais elles constituent un terroir de choix, du fait de la qualité de leurs graves. C'est là que se situent les terroirs réputés des buttes de Grand-Poujeaux, de Maucaillou et de Médrac. • A l'ouest, autour de la route de Bordeaux à Soulac, l'axe central du Médoc, le secteur de Bouqueyran présente une topographie variée, avec une crête calcaire et un versant de graves pyrénéennes.
Vin N°

Château Chasse-Spleen 1999

Bordeaux blanc sec
Vin N°

Château Charmant

Margaux 1997
Vin N°

Château Guitignan Moulis 2000

Cru Bourgeois
Vin N°

Château Bel-Air Marquis d'Aligre 1998

Cru Bourgeois Exceptionnel
Vin N°

Château La Galiane 1998

Margaux
Vin N°

Château Chasse-Spleen 1985

Cru Bourgeois Exceptionnel Moulis
Vin N°

Château Bel-Air Marquis d'Aligre 1986

Cru Bourgeois Exceptionnel Margaux
Vin N°

Château Kirwan 1996

3ème Grand Cru Classé en 1855 Margaux
Vin N°

Château Rauzan Ségla 1995

2ème Grand Cru Classé en 1855 Margaux

Les vins ont tous été dégustés à l’aveugle et dans les meilleures conditions possibles, un membre de club (qui animera la dégustation) reçoit des informations quant à la préparation des vins, température de service, carafage, ouverture…

Le pays des meuniers

Si la nature semble avoir favorisé les forces centrifuges, l’homme a apporté de puissants éléments unificateurs. A commencer par le passé de la commune qui a fait une large place à la meunerie. Comme l’indique la toponymie, le pays fut jadis celui des moulins et des meuniers. Ces moulins à eau étaient implantés au bord des jalles sortant de la lande et de la forêt pour se diriger vers l’estuaire. Aujourd’hui encore, trois d’entre eux subsistent, dont un, celui de Tiquetorte, construit selon la tradition pendant la guerre de Cent ans.

Un fief bourgeois

Plus importante pour l’identité actuelle de la commune et, surtout, de l’appellation est la forte représentation des crus bourgeois, dont Moulis est l’une des terres d’élection. Nettement majoritaires, ils assurent la plus grande partie de la production.
Avec listrac, moulis est la seule AOC communale à ne pas posséder de crus classés. Ce détail pourrait paraître inquiétant. Mais il s’explique par des faits historiques. Situées à l’intérieur du Médoc et non sur la rive de l’estuaire, ces deux aires viticoles ont éprouvé pendant longtemps des difficultés à commercialiser leur production, les vins étant transportés par gabarres. Les choses ne changèrent qu’avec la création du chemin de fer du Médoc, dont l’arrivée à Moulis date du 24 juillet 1869, soit quatorze ans après la publication du célèbre classement impérial (réalisé à l’occasion de l’Exposition universelle de 1855).

L’appellation des découvertes

Handicap autrefois, l’enclavement moulissois est devenu aujourd’hui un atout pour l’appellation, qui a conservé un visage plus authentiquement médocain que les AOC communales du bord de la rivière. Si les châteaux, au sens architectural du terme, ne sont pas nombreux, la plupart des crus appartiennent toujours à des vignerons possédant de solides attaches locales.
Le vignoble n’occupe qu’une part réduite du finage (moins de 600 ha sur plus de 2 000). En bien des endroits, le paysage moulissois conserve l’aspect d’une campagne où la vigne doit composer avec les autres cultures. Les bois jouent d’ailleurs un grand rôle dans la vie des habitants. Qu’ils soient viticulteurs ou non, quand l’automne rougit les feuilles, ils se retrouvent dans les bois en quête de quelques gibiers ou champignons.

Quand la Garonne prend le chemin des écoliers

Dès 1938, l’aire de moulis a été classée comme une AOC communale, bien qu’elle ne soit pas située au bord de la Gironde et qu’elle n’ait pas eu de crus classés en 1855. Elle doit cette consécration à une particularité géologique : entre Soussans et Cussac, le principal dépôt de graves ne se situe pas sur la rive de l’estuaire mais à quelques kilomètres en arrière, sur le plateau de Poujeaux. Pourquoi la Garonne ou ses ancêtres ont-ils dévié leur cours pour venir déposer leurs précieux galets multicolores ? Nul ne le saura jamais, mais l’important est qu’elle ait donné naissance aux belles croupes caillouteuses, qui ont été à l’origine de l’appellation.

A chaque terroir son vin

Dans le détail, le caractère du vin varie avec chaque propriété. Toutefois, on peut distinguer plusieurs familles de moulis selon leur origine géographique.
Ainsi, les vins du secteur de Poujeaux, nés sur de belles croupes de graves, ne sont pas sans rappeler les saint-julien ou les margaux par leur finesse et leur complexité aromatique et ce caractère fondu qui contribue à leur image. En revanche, dans les crus situés sur des marnes calcaires, c’est le côté suave qui est le plus mis en valeur.

AOC Margaux

Margaux est sans doute la plus connue des appellations communales du Médoc, un privilège qui doit beaucoup à l’homonymie avec son célèbre premier cru classé ; mais sa notoriété ne doit pas masquer sa profonde originalité, car Margaux forme un ensemble singulier, à la fois simple et complexe, une des plus belles illustrations de « l’écosystème de la qualité « .

Un village déconcertant …

Pour bien comprendre Margaux, il faut flâner dans les rues du village éponyme, ou, à défaut, le regarder sur une carte à grande échelle. Ce serait en vain que l’on y rechercherait un vrai centre à la française, avec sa place, son église, sa mairie et son monument aux Morts. La maison de Dieu est à l’écart du bourg, et dans celui-ci l’architecture toute citadine des maisons (habitations bourgeoises et échoppes) ne parvient pas effacer l’image déconcertante que donne un village éclaté en plusieurs quartiers, séparés par de vastes parcelles de vignes.

Une appellation hors normes

Ce côté déconcertant se retrouve dans l’appellation elle-même. Seule AOC communale à porter le nom d’un premier grand cru classé, elle est pourtant loin de se réduire à un grand domaine qu’entoureraient quelques satellites. Elle est un cas à part par le nombre de communes qu’elle comporte, puisque son aire s’étend sur cinq communes : Margaux, Cantenac, Labarde, Soussans et Arsac.

La géologie revisitée

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les structures pédologiques permettent d’individualiser plusieurs ensembles. Ainsi, à l’occasion de la délimitation de l’appellation actuellement en cours, une très récente étude conduite par l’APIETA, association pour la protection des terroirs agricoles, a abouti à la définition de six grands types de terrains, soit d’ouest en est :
• Le plus ancien, à l’ouest d’Arsac, est une terrasse assez plate, composée de petits graviers englobés dans une matrice sablo-argileuse et en partie recouverte de sables des landes.
• Vient ensuite une seconde terrasse plus basse (18-26 m contre 29 pour la précédente) avec des cailloux d’une taille supérieure et une matrice beaucoup moins argileuse. Loin d’être plane, la topographie de cette zone a été profondément travaillée par l’érosion, plusieurs ruisseaux découpant le plateau : la Louise, la Parise et le Moulinat.
• Bordant cette terrasse, une zone plus basse (14 à 17 m) correspond à un lit d’un lointain ancêtre de la Gironde, établi sur une ligne de failles. Géologiquement et pédologiquement, ce secteur qui suit les cours de la Louise, au nord, et de la Hontigue, au sud, s’apparente à certaines parties de Labarde, avec des graves plus ou moins sablonneuses, dont les aptitudes viticoles varient en fonction des conditions topographiques et hydromorphiques.
• En se dirigeant toujours vers l’est, on atteint une nouvelle terrasse, qui forme le cœur de l’appellation ; il s’agit du plateau de Cantenac et Margaux, qui se prolonge au nord du village de Margaux par le secteur Labégorce ; c’est là, sur cette plate-forme découpée par l’érosion en croupes doucement arrondies, que la vigne trouve les plus beaux terrains, ceux qui ont fait la renommée de l’AOC avec des graves composées de cailloux certes plus petits que ceux de Pauillac ou Saint-Julien mais d’une abondance exceptionnelle.
• Au bord de ce plateau, apparaissent en deux endroits, à Labarde et Cantenac, des lambeaux d’une terrasse basse que l’on retrouve plus en amont, dans l’appellation haut-médoc.
• Mais pour l’essentiel, le plateau de Cantenac et de Margaux est séparé des palus – qui sont hors de l’appellation communale – par une banquette argilo-calcaire qui se développe de Cantenac à Soussans, avant de remonter vers l’intérieur, le long de l’estey de Tayac.

La double singularité margalaise

L’existence de tous ces niveaux de terrasses aurait pu déboucher sur une situation confuse. Toutefois, c’est l’inverse qui s’est produit, tous ces terroirs s’organisant en deux grands ensembles : le plateau central et tout autour un archipel de croupes séparées les unes des autres par des ruisseaux et leurs vallons. De plus, partout sauf sur les terrasses les plus hautes, les sols présentent les mêmes caractéristiques majeures. Ceux-ci sont très purs, avec un grand nombre de galets et une matrice argileuse discrète. L’appellation bénéficie également de sa richesse en ruisseaux, qui contribuent au drainage des sols. Enfin, la proximité de l’estuaire, situé à moins de 2 km du cœur de l’AOC, constitue un élément régulateur sur le plan climatique.
Beaucoup de cailloux, des sols pauvres qui forcent la vigne à plonger profondément ses racines dans la terre, une topographie en croupes, tout est réuni pour donner de grands vins, fins, complexes dans leur expression aromatique et aptes à la garde. La preuve de leur qualité est apportée par le nombre des crus classés : vingt et un (69 % de la production).
Mais le terroir n’est pas la seule singularité margalaise. L’appellation marque aussi son caractère par celui de ses viticulteurs. Son premier trait est un farouche individualisme, dont témoigne l’absence de cave coopérative, en dépit de la présence de trente-huit petites propriétés (crus artisans ou autres). Mais elle se manifeste aussi par un solide attachement au pays, qui assure la cohésion de la communauté locale au-delà de la dispersion sur cinq communes. Cette fidélité à la personnalité de l’appellation n’est d’ailleurs pas étrangère à l’affirmation de la typicité des vins : de nombreux crus classés et bourgeois sont restés des exploitations familiales, dont les propriétaires savent s’inscrire dans la longue durée et refuser de sacrifier aux modes. C’est ainsi qu’ils s’attachent à préserver la finesse qui fait le charme des Margaux. ”

Extrait de l’Encyclopédie Hachette des Vins.

Les Domaines

 Château La Galiane (Margaux)

Superficie du vignoble : 5 ha
Le château La Galiane doit son nom au général anglais Galian qui depuis ce lieu commandait les troupes d’Outre-Manche lors de l’occupation de l’Aquitaine au XV ème siècle. Madame Jeanne Renon tient cette propriété de sa famille et s’en occupa longtemps avec son époux René Renon. Depuis 1991 Mme Renon gère cette propriété avec sa fille Christiane. Il en est de même pour le château Charmant à Margaux.

 Château Charmant (Margaux)

Superficie : 5 ha
Cultivé de père en fils suivant la tradition médocaine et formé d’enclos répartis sur les meilleurs terrains de la commune.

Madame Christiane Renon réalise à Charmant ou à La Galiane de très beaux vins, chacun ayant ses particularités et son identité.
Seul point commun, ils représentent tous les deux, l’excellence des vins de Margaux d’appellation communale. Ils sont racés, pleins de finesse et d’élégance, à l’image d’un Margaux.

 Château Guitignan (Moulis) – Cru Bourgeois

Ce petit Domaine de 9 ha se situe à Moulis sur le plateau de Grand Poujeaux. Sans doute, le plus beau terroir de Moulis. Annie Vidaller est à la tête du Domaine et s’est associée avec la cave de vinification de Listrac.
En effet, elle bénéficie des installations modernes qui s’y trouvent et peut ainsi y vinifier et y élever son vin en collaboration avec Didier Lalande, l’œnologue du lieu.
Ceux-ci sont parvenus à faire évoluer le vin ces dernières années et réalisent désormais un Moulis de caractère, bien équilibré et très représentatif de l’Appellation.

 Château Kirwan (Margaux) – 3ème Grand Cru Classé

“Ce château doit son nom à Mark Kirwan, un Irlandais immigré en Gironde au XVIIIème siècle, qui prit en main les destinées du domaine en 1760. Celui-ci connut des fortunes diverses en changeant régulièrement de propriétaires, avant d’être racheté en 1925 par Armand Schÿler, dont le petit-fils Jean-Henri prit la succession. C’est aujourd’hui, Yann, Sophie et Nathalie Schÿler, la troisième génération de cette famille, qui sont à la tête de Kirwan.
Magnifiquement situé sur le merveilleux plateau de Cantenac, Kirwan fut longtemps le prototype d’un margaux dont l’élégance et la finesse naturelle se diluait dans une souplesse excessive. Depuis l’arrivée comme œnologue conseil de Michel Rolland, dans la première partie de la dernière décennie, le style du cru a radicalement évolué : les vins présentent une chair pulpeuse à souhait, aux arômes de violette et de prune merveilleusement mariés au bois et à l’intense persistance aromatique, le tout souverainement équilibré. Il serait en revanche ridicule d’oublier que ces vins expriment au mieux la race de leur terroir après cinq à quinze ans de garde.”

Extrait de R. Parker et Guide Bettane / Desseauve.

 Château Rauzan-Ségla (Margaux) – 2ème Grand Cru Classé

“Les origines de Rauzan-Ségla (orthographié Rausan jusqu’en 1993) remontent à 1661, lorsqu’il fut créé par Pierre des Mesures de Rausan, grand propriétaire possédant également d’autres vignobles qui ont été constitués, beaucoup plus récemment, Pichon-Longueville Comtesse de Lalande et Pichon-Longueville Baron. En 1855, lors de l’établissement du classement, Rauzan-Ségla fut tout de suite considéré comme le meilleur cru après le quatuor des premiers grands crus, Lafite Rothschild, Latour, Margaux et Haut-Brion, et le premier des deuxièmes crus, Mouton Rothschild. En 1973, ce dernier a été promu, et Rauzan-Ségla demeure l’un des meilleurs parmi les quatorze deuxièmes crus restants. Il n’a guère justifié ce rang dans les années 60 et 70, mais les choses se sont très nettement améliorées depuis 1983.
Ce prestigieux château, le seul dont le vignoble permettrait de rivaliser avec Margaux, n’a pas eu beaucoup de chance au cours de ce siècle. Plusieurs fois replanté par des propriétaires maladroits ou mal inspirés, il n’a donné de beaux vins qu’en 1983, 1986 et 1988. La famille Wertheimer, propriétaire de Chanel, qui en a fait l’acquisition, met tout en œuvre pour qu’il brille à nouveau au firmament du Médoc. Aujourd’hui, Rauzan-Ségla n’impose jamais sa puissance mais imprime avec une longueur superbe la distinction et la finesse supérieure de son terroir. Il est pleinement redevenu l’un des plus grands vins du Médoc actuel. Le second vin, baptisé simplement Ségla, est toujours une représentation fidèle mais plus accessible du style du cru.”

Extrait de R. Parker et Guide Bettane Desseauve.

 Château Chasse-Spleen (Moulis) – Cru bourgeois exceptionnel

“Les terres sur lesquelles s’étend Chasse Spleen aujourd’hui sont plantées de vignes depuis plus de 400 ans.
En 1560 un sieur Gressier y faisait du vin, et pendant deux siècles, c’est sous ce nom que le vin figure dans les rares écrits. Aux alentours de 1820, le domaine connu alors sous le nom de Grand Poujeaux fut divisé en deux pour résoudre un problème d’héritage. L’une des moitiés revint à Mr Gressier, tandis que l’autre alla à sa sœur Mme Castaing.
Le domaine des Castaing fut baptisé Chasse Spleen. Certains attribuent ce nom à Charles Baudelaire, auteur d’un poème dont le titre est « spleen » et que le peintre Odilon Redon, voisin du domaine, illustra plus tard ; d’autres à Lord Byron, grand amateur de vin, qui lors de sa visite du domaine en 1821, dit : « ce vin n’a pas son pareil pour chasser les idées noires ».
Chasse Spleen demeura la propriété des Castaing jusqu’en 1909, lorsqu’il fut acquis par la riche société de négoce allemande Segnitz, de Brème. Grâce à la clientèle de cette société, le vin commença à être connu au niveau européen.
A l’issue de la grande guerre, le domaine fut confisqué à Segnitz en tant que bien appartenant à l’ennemi.
Chasse Spleen fut finalement acquis aux enchères par la famille Lahary, qui en demeura propriétaire jusqu’à ce qu’elle vende à la famille Merlaut en 1976.”

Extrait de la documentation du Domaine.

 Château Bel-Air – Marquis d’Aligre (Margaux) – Cru bourgeois exceptionnel

“Un jour proche, Jean-Pierre Boyer prendra sa retraite, et disparaîtra alors de la scène médocaine (mais pas de notre mémoire et de notre affection) le dernier de ses Mohicans. Vivant dans un rêve hors de l’histoire où tout n’est que loyauté et modestie, ce vigneron hors pair maintient bon an, mal an dans son vignoble en demi-ruine (du moins selon nos critères de rentabilité) la production du plus émouvant des vins de Margaux, d’une justesse et d’une harmonie de fruit qui ne peuvent parler qu’aux âmes sensibles.
Ce merveilleux vignoble est situé sur les terres remarquables mais attrocement gélives de Virefougasse. La famille Boyer, qui en a la charge depuis un demi-siècle, a respecté religieusement – avec les quatre grands cépages à égalité de droit – et nous régale par ce qui est sans doute l’expression la plus pure de l’appellation. Moyennement coloré mais intensément parfumé, Bel Air donne un vin d’une finesse et d’une suavité incomparables qui défie les décennies et s’enrichit de nuances tertiaires d’une noblesse inoubliable par leur naturel et leur simplicité, et cela sans voir le bois, ou presque.”

Extrait de « L’amateur de cirage », chronique vin de Michel Bettane et Guide Bettane / Desseauve.

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