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Loire Vieille carte IGN
Dégustations

Loire – Domaine des Baumard 1999

Sa Majesté la Loire dans sa grande bonté offre aux français ses châteaux, son pur accent, ses doux coteaux, son cours – le plus long de France – tantôt nonchalant, tantôt tumultueux et puis toute la gourmandise de ses vins. Ceux-ci offrent le choix le plus vaste possible avec des rosés, blancs secs, blancs demi-secs, blancs moelleux, blancs effervescents et bien sûr des rouges, grands comme modestes. Qui peut en dire autant? Incontournable site de vacances en famille, les châteaux de la Loire ne recèlent pas seulement des escaliers secrets, des pièces témoins de passions d’un autre temps ou des parcs somptueux . Laissez nous vous ouvrir la route de ces vignobles qui bordent la Loire. Une fois la visite historique terminée, laissez-vous tirer par la manche… et continuer à rêver, dans la fraîcheur des caves.
Vin N°11

Crémant de Loire - " Cuvée Millésimée" 1996

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Crémant de Loire -
Vin N°

Savennières 1994

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Savennières 1994
Vin N°

Savennières "Clos du Papillon 1994

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Savennières
Vin N°

Savennières "Trie spécial" 1997

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Savennières
Vin N°

Anjou rouge "Logis de la Giraudière" 1997

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Anjou rouge
Vin N°

Chinon "Clos de l'Echos" 1985

Domaine Couly-Duteuil
Fiche de dégustation Chinon
Vin N°

Coteaux du Layon "Clos Sainte Catherine" 1997

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Coteaux du Layon
Vin N°

Quart de Chaume 1997

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Quart de Chaume 1997
Vin N°

Quart de Chaume 1989

Domaine des Baumard
Fiche de dégustation Quart de Chaume 1989

Les vins ont tous été dégustés à l’aveugle et dans les meilleures conditions possibles, un membre de club (qui animera la dégustation) reçoit des informations quant à la préparation des vins, température de service, carafage, ouverture…

Le réveil d’un géant

Il faut se méfier de l’eau qui dort : sous des dehors bien tranquilles, la Loire est un fleuve puissant, tumultueux. Agitée, par des « fous » sympathiques et dynamiques qui cherchent, testent, innovent, la région renaît de ses cendres après une trentaine d’années de léthargie. Nombreuses dégustations font désormais l’éloge d’une nouvelle vague de vignerons talentueux.
Douceur de vivre, fleuve paisible, jardin de la France … A propos de la Loire, clichés et lieux communs abondent. Ils concordent tous sur un point : la nonchalance et même l’indolence de la région, qui paraît comme assoupie dans l’un de ses merveilleux châteaux, définitivement endormie dans les bras de François Ier ou de quelque roi de la Renaissance.
Sous ses abords sereins, la Loire se révèle un fleuve puissant, aux tourbillons prenant des allures de cyclone pour ceux qui s’y laissent prendre. Ainsi, depuis plusieurs années, la jolie région vallonnée des coteaux du Layon est balayée par une tornade qui dévaste la chaptalisation systématique, le SO2 excessif et les vendanges précoces. La région se découvre alors d’incroyables ambitions. Liquoreux de tous les pays, tenez-vous sur vos gardes !
Après la découverte de quelques producteurs qualifiés de « fous de Layon » puis classés meilleurs producteurs de l’année, c’est la presse internationale qui les découvre et les porte aux nues. Ce dynamisme se propage alors et l’onde de choc secoue sérieusement les blancs secs de la région de Savennières. Depuis et après avoir beaucoup pécher, même les vins rouges de Saumur-Champigny commencent à frémir.

Un travail de patience

Moins spectaculaire, la vitalité d’une région comme Vouvray n’en est pas moins réelle. N’ayant jamais baissé la garde, c’est l’une des rares appellations du monde pouvant faire la preuve qu’un siècle de dégustation ne l’effraie pas. Elle vient de le démontrer en organisant une incroyable dégustation passant en revue tous les millésimes en sept, grands et petits, sans aucune exception de 1907 à 1997.

Avec une incroyable longueur de 1012 kilomètres depuis sa source au Mont Gerbier-de-Jonc jusqu’à son estuaire, la Loire est le seul dénominateur commun à la région. Forcément diverse elle ne paraît n’avoir aucune unité. C’est le fleuve qui la leur offre. Par sa masse, elle joue déjà le rôle de régulateur thermique, dont profitent les vignobles voisins. Il ne lui reste plus qu’à jouer son rôle de courroie d’entraînement. Maintenant que, tel un mille-pattes, le géant a démarré, le reste finira par suivre.

Les différentes appellations de la Loire

Le vignoble de la Loire est l’un des plus complexes de France en raison de la diversité des terroirs, des cépages et des appellations qui ont tenté de le rationaliser : Pour s’y trouver, le mieux est encore de suivre le cours du fleuve d’aval en amont.

Le pays Nantais
• Muscadet de Sèvre-et-Maine, Muscadet des Coteaux de la Loire et Muscadet : ces trois appellations contrôlées très cousines désignent des vins blancs secs, légers et souvent perlants, élaborés à partir du cépage melon de Bourgogne, localement appelé muscadet.
Ces vins se boivent jeunes et sans trop de modération, vu la louable modestie de leur prix.

L’Anjou
L’Anjou possède un patrimoine viticole d’une grande richesse, produisant toute la gamme possible de vins : blancs, rouges, rosés, secs, demi-secs, liquoreux, tranquilles ou effervescents.
• Anjou et Anjou Villages : la première de ces deux appellations génériques désigne des vins blancs secs à dominante de chenin, des rosés secs légers à base de grolleau (les rosés demi-secs de cabernet franc ont droit à l’appellation Cabernet d’Anjou) et des rouges de gamay ou de cabernet. La seconde est réservée aux meilleurs rouges de cabernet franc et cabernet –sauvignon. La région privilégiée de Savennières donne des blancs secs (rarement demi-secs) corsés et de garde, de cépage chenin.
• Coteaux de l’Aubance, Coteaux du Layon, Bonnezeaux et Quarts de Chaume : ils donnent lieu à des moelleux ou à des liquoreux somptueux parfumés, lorsqu’ils sont sincèrement faits. L’amateur se fera un plaisir d’apprende à saisir les innombrables nuances qui distinguent les terroirs et les vinificateurs.

Le Saumurois
• Saumur : cette appellation désigne des blancs secs de chenin, issus de sols calcaires, légers et plus fins que les anjous. Les saumurs rouges manquent souvent de profondeur, ce n’est pas le cas des saumur-champigny.
• Saumur-Champigny : les vins de cette apellation bénéficient d’un terroir plus argileux et d’une nouvelle génération de vignerons passionnés.
• Coteaux de Saumur : cette appellation désigne des moelleux forts rares et parfois extraordinaires.
• Saumur Mousseux et Crémant de Loire : une vieille tradition de vins mousseux a fait la fortune de quelques négociants mais, de plus en plus souvent, on préfère à l’appellation Saumur Mousseux, celle plus générale de Crémant de Loire, permettant des apports de raisins de tout le val de Loire.

La Touraine
Le coeur du val de Loire illustre à merveille la polyvalence du vignoble.
• Touraine : elle regoupe des rouges primeurs de gamay, des rouges de demi-garde avec l’appoint de cabernet et de malbec (nom local, cot), des blancs de Sauvignon, de chenin, des rosés de pineau d’Aunis, de gamay, de pinot gris et de pinots noir. Les sous-secteurs d’Amboise ou de Mesland bénéficient d’une réputation plus affirmée.
• Chinon, Bourgueil et Saint-Nicolas-de-Bourgueil : ces appellations communales produisent essentiellement des vins rouges de cabernet franc, souples, fruités et de demi-garde, capables cependant, en grand millésime, d’atteindre les sommets.
• Montlouis et Vouvray : se consacrent exclusivement au vin blanc de chenin qui prend ici toutes les formes possibles, du pétillant au liquoreux de légende, selon les millésimes.

Les hauts de Loire
Les magnifiques coteaux marno-calcaires de Sancerre, Morogues et Pouilly-sur-Loire sont voués au sauvignon qui atteint ici des sommets de finesse, pour peu qu’on sache le cueillir à maturité.
Certains microclimats sont favorables au pinot noir, aux vins rouges plus légers qu’en Côte d’Or mais bien plus accomplis que dans l’Yonne ou en Champagne. En ce qui concerne les vins blancs, on attend depuis longtemps une classification méritée des meilleurs lieux-dits en premier cru.

Les cépages ligériens :

Chenin
synonymes: blanc d’Anjou, pinot de la Loire …

Courant en Anjou depuis le IXè s., il en est originaire et provient probablement d’une sélection faite à partir du Chenin Noir (Pineau d’Aunis). On dit que son nom, déjà courant au temps de Rabelais, viendrait du Clos du Mont Chenin à Cormery en Touraine.

C’est le cépage blanc sur lequel reposent principalement les vins blancs d’Anjou et de Touraine et de manière générale les plus grands vins de la Vallée de la Loire.

C’est un cépage vigoureux à débourrement (apparition des premiers bourgeons) précoce le rendant sensible aux gelées. Il est sensible à la pourriture grise (apparaissant facilement lors d’excès d’humidité favorisés par un mauvais entretien de la vigne -trop de feuilles- et des rendements trop élevés -trop de grappes- empêchant le passage assèchant du vent) d’autant plus que c’est un cépage à maturation tardive, c’est à dire souvent vendangé dans les premières froideurs de l’automne.

Il produit des vins de longue garde en raison de sa forte acidité qui rend la dégustation parfois difficile dans sa prime jeunesse. De même les arômes du Chenin sont curieux au départ, parfois déroutants en raison de sensations olfactives inhabituelles et manquant de netteté, presque un peu âcres, rustiques et très caractéristiques. On aurait tort de se laisser décourager car l’évolution se fait vers des vins complexes, puissants et distingués. Ainsi après un domptage difficile nécessitant parfois plusieurs années en bouteille, on peut découvrir de beaux arômes de paille humide, de mousserons, des arômes mentholés, la noisette, le tilleul, le miel et toute une palette fruitée.

Souvent vinifié en moelleux, il donne également de grands vins secs. En Anjou il a fait la renommée des AOC Coteaux-du-Layon, Quarts de Chaume, Bonnezeaux et Coteaux de l’Aubance en moelleux, Savennières, Anjou et Anjou-Coteaux de la Loire en sec . Il prend également très bien la mousse permettant l’obtention de vins mousseux de qualité dans les AOC Crémant de Loire et Anjou Mousseux.

Pour la France, en dehors de quelques petites plantations dans l’Aude pour l’AOC Blanquette de Limoux, la culture du Chenin est concentrée dans la Vallée de la Loire où il donne de très beaux résultats également en Saumurois et surtout en Touraine (Vouvray, Montlouis, Jasnières). C’est le 6è cépage blanc en France en matière de superficie de plantation.

Cabernet Franc
synonymes: Breton ou Véron dans la vallée de la Loire.

Originaire de la région de Bordeaux (où il est présent dans toutes les appellations rouges), c’est un cépage vigoureux, petit producteur, demandant donc une taille longue. Il est notamment sensible à la pourriture grise. Il a une maturité très précoce et aussi loin au nord, ceci constitue un atout indéniable.

Le bouquet est en partie végétal (copeaux de crayon), en partie fruits mûrs (violette, framboise). Moins tanniques et colorés, présentant moins de corps que ceux issus du Cabernet Sauvignon, les vins issus du Cabernet franc développent leur fruit plus rapidement, mais les meilleurs crus peuvent vieillir des décennies.

Parent pauvre du Cabernet Sauvignon en Bordelais où il entre dans les assemblages de manière minoritaire, il montre ses capacités dans les pays de Loire où il prend largement le dessus.

En Anjou, il entre dans la composition des vins rouges et rosés d’appellation Anjou, Rosé d’Anjou, Rosé de Loire, Cabernet d’Anjou, Anjou Mousseux et Anjou Villages. En Touraine et Saumurois: Bourgeuil, Saint-nicolas-de-bourgeuil, Chinon, Touraine, Coteaux du Loir, Touraine Azay-le-Rideau, Touraine-Amboise, Touraine-Mesland, Saumur, Saumur-champigny, Cabernet de Saumur et Saumur Mousseux.

Les autres cépages sont minoritaires en Anjou :
Pour les vins blancs:

Est admis dans certains vins le Chardonnay (cépage originaire de Bourgogne apportant rondeur et corps: Anjou blanc et Crémant de Loire)
Le Sauvignon blanc moins souvent utilisé en Anjou (originaire de la région Sancerroise et non pas de Bordeaux comme on l’a souvent affirmé). C’est un cépage qui apporte une dimension aromatique très appréciable pour l’expressivité des vins jeunes (AOC Anjou).

Pour les vins rouges ou rosés:

Le Carbernet Sauvignon (AOC Anjou, Cabernet d’Anjou, Rosé d’Anjou, Anjou Mousseux, Anjou villages, Rosé de Loire et Crémant de Loire) est très fréquemment associé au Cabernet Franc, mais en proportions bien moindres (car moins adapté à la région, ayant notamment une maturité plus tardive) Il apporte du corps et de la charpente.

Le Chenin rouge ou Pineau Rouge mieux connu sous le nom de Pineau d’Aunis donne des vins assez faibles en alcool et peu colorés. Il peut également entrer en petite partie dans les appellations angevines Crémant de Loire, Rosé de Loire, Anjou, Rosé d’Anjou et Anjou Mousseux.

Le Grolleau Noir (ou Groslot) est gros producteur (jusqu’à 120 hl/ha) et donne des vins pleins de typicité mais moins intéressants qualitativement, légers et pauvres en alcool. Sa culture est en nette régression. Il peut entrer dans les AOC Rosé de Loire, Rosé d’Anjou, Anjou Mousseux, Crémant de Loire.
Le Gamay Noir est un cépage précoce raison pour laquelle il a été classé recommandé dans de nombreux départements. Il donne le meilleur de lui-même sur des sols granitiques et notamment en Auvergne et en Beaujolais, mais également sur les sols schisteux en pays de Loire où il entre en monocépage dans les appellations Anjou-Gamay et Gamay de Touraine. En macération carbonique il donne des vins de primeur faciles à boire dans les mois qui suivent; en cuvaison normale, il donne des vins goulayants sentant la groseille à boire dans l’année.

Pour mémoire

On peut citer le Pinot Noir, le Menu Pineau, le Cot (Malbec de Cahors) et le Grolleau Gris qui entrent de manière confidentielle dans certains vins d’Anjou: Rosé d’Anjou, Anjou Mousseux, Rosé de Loire ou Crémant de Loire.

3. Les Millésimes : 1996, 1997, 1998, magnifiques

Le vignoble a connu une série d’années désastreuses – gel à presque 100% en 1991, déluges en 1992 et 1993 – et de déconvenues en 1994. Heureusement les derniers millésimes s’affirment des années de bonheur. Les vins, toutes couleurs confondues, offrent une qualité superbe. Les blancs se montrent charnus, charmeurs et les moelleux offrent richesse complexité et acidité. Les meilleurs d’entre-eux passeront le cap des 2020 – 2030.

Les millésimes actuellement disponibles dans les différentes propriétés sont les excellents 1996, 1997et 1998 avec des blancs corsés dans pratiquement toutes les régions et tous les registres de richesse en sucre et des rouges bien riches en tanins.
Tout le monde est unanime. C’est le moment de faire ses courses !

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