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Loire Vieille carte IGN
Dégustations

Les vignobles de la Loire – 2001

C’est par facilité, plus que par respect d’une unité viticole, que l’on regroupe sous le titre de Vallée de la Loire tous les vignobles qui garnissent les rives du long fleuve, depuis les monts d’Auvergne jusqu’aux côtes bretonnes. Dans ces pays d’ancienne tradition vigneronne cohabitent de nombreux cépages et des vins très divers, rouges tanniques ou légers, blancs secs tendres ou austères, moelleux puissants et parfumés. A tous, la Loire apporta une voie de commercialisation ; elle les unit aujourd’hui sous une bannière commune. On distingue cinq régions de production : l’Auvergne, le Centre, la Touraine, l’Anjou, et le Pays nantais.
Vin N°

Savennières "Clos de Coulaine" 1999

Château Pierre Bise
Vin N°

Savennières Château de la Roche aux Moines 1999

Nicolas Joly
Vin N°

Clos de la Coulée de Serrant 1985

Nicolas Joly
Vin N°

Anjou Villages "Spilite" 1999 rouge

Château Pierre Bise
Vin N°

Saint Nicolas de Bourgueil "La Petite Cave" 1999

Domaine Yannick Amirault
Vin N°

Chinon 1997

Château de la Grille
Vin N°

Saumur Champigny "La Marginale" 1997

Domaine des Roches Neuves, Thierry Germain
Vin N°

Coteaux du Layon "Les Rayelles" 1999

Château Pierre Bise
Vin N°

Quarts de Chaume 1999

Château Pierre Bise

Les vins ont tous été dégustés à l’aveugle et dans les meilleures conditions possibles, un membre de club (qui animera la dégustation) reçoit des informations quant à la préparation des vins, température de service, carafage, ouverture…

L’ouest de la Touraine est la patrie du cabernet-franc, ce beau raisin qui offre des arômes de fruits rouges ou de violette. Le vignoble de Chinon, cher à Rabelais, est le plus étendu ; il couvre les deux rives de la Vienne, les meilleurs sols étant situés autour de la ville de Chinon. Le vin est coloré, puissant ou fruité selon qu’il vient de vignes en coteau ou en plaine. Il a dans les bons millésimes le meilleur potentiel de garde des vins rouges de la Loire. A noter, une petite production de blancs élégants et parfumés. Au nord de la Loire, les coteaux de Bourgueil donnent un vin assez tannique, d’expression diverse selon le sol qui le fait naître : souple sur les graviers qui bordent la Loire, plus ferme sur le sol de tuf, cette pierre blanche si employée dans l’ornementation des églises et des habitations. La commune de Saint-Nicolas-de-Bourgueil bénéficie d’une appellation propre, pour des vins assez semblables, un peu plus légers.
Les VDQS Haut-Poitou est excentré près de Poitiers, survivance d’un important vignoble dans la Vienne. On y produit des vins francs et typés, de sauvignon et gamay principalement.
L’Anjou débute comme se termine la Touraine : par des vins rouges de cabernet, corsés et chaleureux. Les Saumurs rouges sont très aromatiques, et plus encore le Saumur-Champigny, autrefois grand vin de garde, aujourd’hui plutôt rond et fruité. Le Champigny est un vin populaire : il a fait presque oublier les grands vins liquoreux que l’on récoltait sur le même sol de tuffeau qui leur donne sa tendresse, ces coteaux de Saumur auxquels quelques vignerons restent fidèles les grandes années. Saumur produit aussi quantité d’aimables blancs secs de chenin, dont une bonne part est transformée dans les caves de tuffeau en vins mousseux qui allient la rondeur à la vivacité du chenin.
L’Anjou garde une tradition de vins rosés demi-secs, à base de cabernet, qui firent les délices de nos grands-mères. D’une belle teinte orangée qui s’assombrit avec l’âge, ils offrent des saveurs de fruits rouges qui les prédisposent à la tonnelle de l’après-midi et aux fraises du jardin. Le meilleur est le Cabernet-d’Anjou, puis viennent le Cabernet-de-Saumur et le Rosé-d’Anjou, à bien distinguer du Rosé-de-Loire qui est un vin sec. On produit de plus en plus de vins rouges en Anjou, soit des Anjou-Gamay ; soit, pour les vins de cabernet, des Anjou et Anjou-Villages, ce dernier nom étant réservé aux meilleurs secteurs dont les terres puissantes de Brissac. Les Anjou rouges ne renient pas leur terroir : colorés, souvent charpentés, parfois anguleux, ils développent une belle générosité au bout de quelques années.
La gloire de l’Anjou, ce sont ses vins blancs de chenin. Ce cépage n’a pas fait grande école à l’étranger, où il donne souvent des vins mous et sans parfum. Ici, quand le soleil est au rendez-vous, il acquiert une fermeté et un soutien acide doublé d’un peu d’amertume qui le destinent aux grands vins, qu’ils soient secs ou liquoreux. Sous l’appellation Anjou, les vins blancs peuvent comporter un peu de chardonnay qui les assagit. Les Savennières, venant d’un petit vignoble au nord de la Loire, sont la quintessence du chenin : secs le plus souvent, austères dans leur jeunesse et parfois longtemps muets, ils possèdent une grande longévité et une race qui s’épanouit en bouteille. Le vignoble garnit des collines coupées de bois ou de haut murs : comme le vin, il ne se livre pas aisément. Savennières-Roche-aux-Moines est un grand cru dont les vins ont un surcroît de puissance. Le Savennières-Coulée-de-Serrant est l’autre cru, exploité en culture biodynamique : les vins, issus de très petits rendements, en sont très parfumés dans leur jeunesse, puis se ferment totalement pour une dizaine d’années, avant d’offrir des parfums raffinés de miel et de genêt. Les Savennières sont des vins de haute gastronomie, qui se marient aux meilleurs poissons. La rive gauche de la Loire produit les meilleurs vins moelleux, récoltés en tries manuelles. Le Layon, petite rivière qui traverse le vignoble, entretient à l’automne l’humidité nécessaire au développement de la pourriture noble, comme à Sauternes. Les raisins se gorgent alors de sucre et leur degré alcoolique potentiel peut atteindre 20°. La fermentation du moût s’arrête autour de 13-14°, le reste du sucre forme la liqueur du vin. Cela n’arrive pas tous les ans, c’est pourquoi il faut choisir les meilleurs millésimes. Les Coteaux-du-Layon sont des vins dont la liqueur est équilibrée par l’acidité naturelle du chenin, ce qui les conserve aériens en bouche et leur permet un long vieillissement. Les meilleures communes mentionnent leur nom, ainsi que le Coteaux-du-Layon-Chaume d’ancienne renommée. Le Quarts de Chaume couvre la meilleure partie de Chaume, et les vins y sont plus concentrés et rôtis. L’autre grand cru est Bonnezeaux, tout de puissance et finesse mêlées. Ces vins furent célèbres au début du siècle ; après une éclipse, une succession de grands millésimes les a relancés. On trouve aussi de beaux moelleux sous l’appellation Coteaux-de-l’Aubance, et des vins plus secs dans les coteaux de la Loire, qui font la jonction avec le vignoble du Pays nantais.Extrait de « Vins et Vignobles de France » – Gilles de Pontavice.

Les cépages

Le Cabernet Franc

Si le pinot meunier est considéré comme une variété plutôt roturière du pinot noir, le cabernet franc vit généralement dans l’ombre de l’aristocratique cabernet sauvignon. Pourtant, un cépage qui compte pour deux tiers dans le Château Cheval Blanc ne mérite pas d’être traité par le mépris. Il participe à des Saint-Emilion absolument superbes et engendre d’excellents vins dans la Loire.
Le cabernet franc s’est étendu rapidement dans la Loire, où il a souvent remplacé le chenin blanc et où on en compte maintenant presque autant (10 500 ha environ) que dans le Bordelais (11 000 ha environ), où sa progression a été plus graduelle. Il ne manque pas en Touraine et dans les appellations Anjou et Saumur de vins de cabernet franc ou de vins dans lesquels ce cépage tient le premier rôle. Les chefs de file sont, dans l’Est de la Touraine, le Chinon, le bourgueil, le Saint-Nicolas-de-Bourgueil, que d’aucuns trouvent plus charnu, et le Saumur-Champigny. Excepté dans les grands millésimes, ces vins ont moins de corps et davantage d’acidité que ceux produits plus au Sud. Les vignerons les plus fanatiques de qualité élaborent des vins qui se bonifient remarquablement avec l’âge, possèdent l’arôme de copeaux de crayon dans leur jeunesse, puis déploient de riches saveurs fruitées.
On n’utilise pas les cabernet pour l’élaboration de rosé, l’exception qui confirme la règle étant le voluptueux cabernet d’Anjou. On y garde un peu de sucre résiduel pour compenser cet inconvénient et quand on le compare avec le populaire rosé d’Anjou, on trouve extraordinairement aristocratique son bouquet très ferme de cabernet.
Galet estime hautement probable que le cabernet franc – appelé breton dans la région – fut transplanté du Bordelais dans la Loire par l’abbé Breton, l’intendant de Richelieu, quand il fut installé à l’abbaye de St-Nicolas-de-Bourgueil. Cette hypothèse, si on la tient pour vraie, prouverait que le cépage était cultivé à cette époque dans la Gironde, ce qu’aucun document n’a confirmé jusqu’ici.

Extrait de « Le livre des cépages » – Jancis robinson.

Le Chenin Blanc

L’universalité du chenin blanc est miraculeuse ; pourtant la plupart des milliers de viticulteurs qui le vendangent chaque année aux quatre coins du monde ignorent cette vertu magique. La gamme des vins nés de ce cépage est étonnamment étendue : liquoreux superbes jouissant d’une longévité telle que peu de flacons existent encore quand le nectar a atteint sa perfection ; demi-secs vigoureux possédant un des bouquets les plus étranges que le dégustateur puisse rencontrer ; excellents mousseux allant du brut intégral au plus outrageusement doux ; vins de table ordinaires, plus ou moins secs ; et même, en Afrique du Sud, matière première pour l’élaboration des xérès, porto et cognac locaux.
Ce cépage est capricieux : son caractère se transforme complètement quand il quitte son pays natal, la France. Pendant plus de cinq cents ans, sa production a été limitée à l’Anjou et la Touraine, mais au cours de ce siècle, il a perdu du terrain dans sa région d’origine alors qu’il prenait une grande importance dans de nouvelles zones viticoles, notamment en Afrique du Sud et en Californie.
Le chenin blanc est un cépage vénérable, cultivé dès le IXe siècle en Anjou, à l’Abbaye de Glanfeuil, sur la rive gauche de la Loire. En 1445, il émigra à quelques lieues en amont, chez le seigneur de Chenonceaux et son beau-frère, l’abbé de Cormery, à Mont-Chenin (d’où son nom), au sud de la région de Touraine où le vouvray et le montlouis sont produits aujourd’hui. Il porte de nombreux autres noms dont pineau de la Loire et, parfois, pineau d’Anjou, sont les plus courants.

Extrait de « Le livre des cépages » – Jancis Robinson.

Les domaines

Clos de la Coulée de Serrant

Les méthodes biodynamiques à la Roche-aux-Moines

Dans la vallée de la Loire, les viticulteurs se sont montrés plus enclins à investir dans les méthodes de culture biodynamique que dans les autres régions françaises. Leur porte-parole est Nicolas Joly, unique propriétaire du Clos de la Coulée de Serrant, un vignoble situé dans l’appellation Savennières.
Au XIIe siècle déjà, les moines cisterciens avaient planté ce vignoble de 7 hectares situé sur un coteau longeant la Loire. Au cours de ses huit ans d’existence, le vignoble acquit une telle notoriété que deux rois de France et l’impératrice Joséphine, qui adorait ses vins, vinrent le visiter.
La coulée de serrant compte parmi les vins blancs secs du monde ayant le plus de caractère. Lorsque Nicolas Joly prit la direction du domaine, dans les années 1970, il se soumit dans un premier temps aux directives de la chambre d’agriculture locale. Les pratiques les plus courantes consistaient à utiliser des engrais chimiques et des désherbants. Au bout de deux années d’exploitation, Nicolas Joly constata une détérioration catastrophique de la faune et de la flore. Il tomba par hasard sur les écrits de Rodolphe Steiner concernant les techniques de culture en biodynamie. Les premières expériences furent encourageantes, et Nicolas Joly décida en 1984 d’appliquer ces méthodes à l’ensemble des 12 hectares de son domaine.
Les résultats furent spectaculaires ; l’équilibre biologique des vignes se rétablit petit à petit et les vins de Nicolas Joly gagnèrent en expression et en puissance, ce qui leur faisait défaut auparavant. Nicolas Joly s’engagea dès lors ouvertement en faveur des méthodes d’agriculture biodynamique. Il consigna son expérience par écrit en 1997, sous la forme de conseils simples et clairs. La théorie de la biodynamique repose sur les échanges entre la terre et le cosmos, principes qui existent depuis des siècles, mais que Rodolphe Steiner, le fondateur de l’anthroposophie, a formulés et rendus accessibles.
Pour Nicolas Joly, seul un sol vivant doté de tous les micro-organismes qui lui sont propres peut donner un vignoble de valeur en bonne santé. Il distingue quatre associations vitales entre la terre et la plante : le minéral et la racine, le liquide et la feuille, la lumière et la fleur, la chaleur et le fruit. A cela s’ajoute, dans toute vie végétale, l’existence d’une polarité entre la gravité qui tire vers le bas et une force ascensionnelle qui tire vers le haut. Dans son vignoble, tout vigneron qui possède ce savoir sait reconnaître une vigne qui est soumise à une forte gravité et développe des racines profondes tout en cherchant à se développer en hauteur. Pendant sa floraison de courte durée, la plante attend que le soleil soit suffisamment chaud avant de mettre toute son énergie dans le développement du fruit.
Tout en s’intéressant au climat et au terroir, la biodynamie cherche à favoriser les conditions de vie de la vigne et à renforcer ses caractères particuliers. « Un vin biodynamique n’est pas forcément bon, mais il est toujours authentique », dit Nicolas Joly. L’utilisation d’engrais chimiques et de désherbants dans le vignoble ainsi que celle de levures et d’enzymes chimiques au cours de la vinification tendent à faire disparaître ce qui fait le caractère d’un terroir et même d’une appellation. Les techniques biodynamiques, en revanche, préconisent une subtile prise en compte de tous les paramètres qui caractérisent le terroir. Refusant cette dégradation sournoise de la notion de terroir et des vins. Nicolas Joly emploie diverses préparations homéopathiques destinées à favoriser la bonne santé de la vigne et à rétablir l’équilibre naturel du vignoble. Il optimise ces traitements en tenant compte de la position de la lune et des principales planètes, dont les effets ont été étudiés pendant des années par Maria Thunn. Ainsi, les vins de la Coulée de Serrant, le vouvray du domaine Huet, le pouilly-fumé de Dagneneau, les bourgognes du domaine Leroy et le riesling et gewurztraminer de l’Alsacien Marc Kreydenweis – pour ne citer que les plus connus – ont leur propre personnalité, non tributaire des modes. Ce sont de bons vins qui remportent des succès et encouragent ainsi d’autres vignerons à se convertir à la biodynamie.

Extrait de « Le Vin » de André Dominé

Château de la Grille

Acquis le 9 septembre 1748 par Antoine-Jean de Cougny, Conseiller du Roi, Receveur des tailles de l’Election de Chinon, issu d’une vieille famille chinonaise, le Domaine échoit en 1848 à Gustave, marquis de Cougny, né à Chinon en 1815.
Historien célèbre, avocat à Chinon, et Président de la société Française d’archéologie, il transforme et rénove le château, le dote d’une chapelle et de dépendances. Le Domaine s’étend alors sur une centaine d’hectares, répartis en vignes, terres à blé, bois et pâturages. C’est à cette époque que le vin de La Grille devient la « référence du chinonais pour sa qualité. »
Après son décès en 1895, sa veuve, puis son neveu, gèrent le domaine jusqu’en 1912.
En 1951, Albert Gosset, issu d’une longue lignée de vignerons champenois (14 générations depuis 1584), en fait l’acquisition. Jusqu’à son décès en 1991, il ne cesse d’agrandir et d’améliorer une structure viti-vinicole de pointe, dont l’actuelle réputation est due à :

 Son vignoble et son terroir : 27 hectares plantés en Cabernet franc sur sol argilo-calcaire (tuffeau)
 Une cuverie modèle élaborée avec l’assistance de l’œnologue Jacques Puisais, consistant en petite cuves inox thermo-régulées avec système de pigeage
 Un chai à barriques, contenant environ 800 pièces de chêne merrain de 225 litres, régulièrement renouvelées, où les vins séjournent de 12 à 18 mois suivant les millésimes
 De profondes caves séculaires creusées dans le tuffeau pour la maturation de vin en bouteilles
 Enfin, point d’orgue des attentions apportées à la production d’un vin voulu exceptionnel à tous égards, la bouteille spéciale de La Grille, reproduction exclusive d’un flacon utilisé par la famille Gosset au XVIIIe siècle, c’est un véritable écrin pour ce produit unique.

Aujourd’hui propriété de Sylvie et Laurent Gosset, le Château de La Grille ne cesse d’investir et d’innover pour améliorer encore, avec l’aide de M. Manceau, la qualité et la présentation de ses vins. L’expérience séculaire et l’œnologie moderne, (liées à la recherche de la perfection), garantissent à l’amateur passionné comme au professionnel du vin, la régularité dans le progrès, dans l’esprit du plus grand plaisir partagé.

Château Pierre Bise

Le domaine s’étend sur 53 ha dont 15 sont consacrés aux vins rouges issus de cabernet sauvignon 45%, cabernet franc 33%, gamay 15%, grolleau 7% et 38 ha aux vins blancs avec 97% de chenin et 3% de sauvignon et chardonnay.

Claude Papin, son épouse et leurs fils commencent à juste titre à recevoir la récompense de leurs efforts. Disciples spirituels de Léonard Humbrecht (qui tout jeune fit un stage au domaine), ils se sont faits les apôtres des grands terroirs d’Anjou. Claude connaît par cœur chaque centimètre carré du Layon ou de Savennières et chaque année, il progresse dans la mise en valeur de son beau patrimoine de vignes. Comme il possède un sens inné de l’harmonie et de la mesure, il n’a jamais recherché l’extrême concentration du raisin qui donne des vins chauds, mais l’équilibre idéal entre passerillage et pourriture noble selon les années, les terroirs. Son Rochefort Les Ravelles est naturellement le moins liquoreux de ses coteaux du layon mais possède une minéralité splendide, ses Beaulieu Les Rouannières et Anclaie brillent par la pureté de leur fruité, son chaume et ses quarts de chaume associent à l’opulence de leur constitution la fine amertume du terroir. Son Savennière Clos de Coulaine est d’une finesse exceptionnelle, tout comme l’anjou rouge produit sur le même terroir. L’ensemble fait honneur à l’Anjou.

Extrait de « Le classement 2001 des vins et domaines » – Bettane & Desseauve

Domaine des Roches Neuves

Thierry Germain, issu d’une famille d’importants producteurs de la région du Bourgeais, en Gironde, a récemment repris le célèbre domaine de Denis Duveau, à Varrains, qui produisait les plus remarquables vins rouges de la commune. Viticulteur d’élite, il a suivi l’enseignement de son prédécesseur et cueille des raisins exceptionnellement mûrs donnant un vin d’une suavité et d’un velouté uniques. Son charisme s’est étendu à quelques autres propriétés aussi idéalistes, et l’émulsion ainsi créée a rayonné sur tout l’appellation Saumur-Champigny. Sa cuvée de prestige, Marginale, porte bien son nom. Provenant d’une vendange extrêmement sélectionnée et élevée en bois neuf, selon les techniques souvent utilisées en Libournais, elle présente un gras, une rondeur et un boisé tout à fait inhabituels à Champigny, mais d’une totale séduction. Sa cuvée Terres Chaudes est bien sûr moins riche et moins accomplie mais représente un fruitée toujours pur et une maturité idéal du raisin.

Extrait de « Le classement 2001 des vins et domaines » – Bettane & Desseauve

Domaine Yannick Amirault

Yannick Amirault exploite un vignoble de 16 ha exclusivement planté de cabernet franc sur les terres de Bourgueil (11 ha) et Saint Nicolas de Bourgueil (5 ha).
Ce remarquable vigneron à la particularité de doter ses vins d’un merveilleux fruité, lié au cabernet franc, mais aussi d’une maturité de tanins et d’une qualité de matière étonnante.
Comme la plupart des grands vins, ceux de Yannick Amirault ont besoin de 2 à 3 ans pour se livrer complètement. Ceux-ci offrent alors un modèle d’intégration du boisé au fruit.
Coté culture, tous les sols sont engazonnés sur les coteaux pour limiter l’érosion. Aucun produit systémique n’est employé sur la vigne ; la cueillette est manuelle avec eraflage du raisin. Les fermentations se font naturellement, sans levurage.
Il s’agit d’un domaine comme on les aime où les maîtres mots sont Qualité et Passion.

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