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Bourgogne Carte de Cassinni pour vignoble
Dégustations

Le prestige de la Bourgogne – 2001

Le Prestige de la Bourgogne: la nature généreuse a doté la Bourgogne de terroirs exceptionnels que l'homme, très tôt, a su distinguer puis mettre en valeur. En Bourgogne, le vignoble se présente comme une immense mosaïque constituée d'une multitude de petites parcelles de vignes souvent closes par des murets de pierre. La composition, complexe et mystérieuse, du sol de chaque terroir (qui peut varier en l'espace de quelques mètres), sa profondeur, son altitude, son exposition donnent au vin son caractère avec des nuances aromatiques et des saveurs particulières.

Le Cépage

Le cépage, c'est la vérité de raisin qui va donner au vin son bouquet et son goût en exprimant les caractères du terroir. Fait unique et original, pour produire une telle variété de grands vins sur une telle diversité de terroirs, la Bourgogne n'a élu que deux principaux cépages, mais ce sont les plus grands dans leur catégorie. Ainsi, à deux ou trois exceptions près, tous les vins de Bourgogne sont issus d'un même cépage : soit le Chardonnay pour les vins blancs, soit le Pinot Noir pour les vins rouges. On cultive également, en moindre proportion, l'Aligoté et le Gamay.

Le Climat pour la personnalité

C'est par le climat que la nature apporte la touche finale à la personnalité du vin. La Bourgogne bénéficie d'un climat de type continental avec des hivers secs et froids et des étés chauds et ensoleillés favorables à une bonne maturation des raisins de Pinot et de Chardonnay, qui se sont parfaitement acclimatés. Une grande année s'accueille toujours comme une grâce de la nature, un don gratuit et généreux. Tous les millésimes ne sont pas égaux. Mais la richesse du Bourgogne, c'est aussi la variété des millésimes.

Le Savoir-faire pour le style

Sans le savoir-faire et le talent du vigneron, point de grands vins. En cultivant la vigne, en vinifiant les raisins, en élevant le vin, l'artisan oriente, dirige, contrôle le travail naturel de la naissance et de la maturation du vin. Avec patience, discernement et génie, et chacun avec son propre style. Autant de vignerons et de négociants, autant de vins différents marqués du sceau du vinificateur et de l'éleveur. En Bourgogne, le nom du viticulteur fait bien souvent toute la différence. La lecture de l'étiquette doit commencer par l'homme qui a produit le vin.
Vin N°

Puligny Montrachet 1999

Domaine Leflaive
Vin N°

Beaune 1er Cru "Le Clos Blanc" Grèves 1997

Domaines Louis Jadot
Vin N°

Corton Charlemagne Grand Cru 1988

Maison Louis Latour
Vin N°

Côtes de Nuits Villages Vieilles Vignes 1999

Domaine Henri Naudin-Ferrand
Vin N°

Chambolle Musigny 1er Cru 1995

Domaine Comte de Vogüé
Vin N°

Clos des Lambrays 1997

Vin N°

Gevrey Chambertin 1999

Denis Mortet
Vin N°

Nuits Saint Georges 1er Cru Les saint Georges 1995

Dominique Laurent
Vin N°

Clos de Tart 1997 Grand Cru

Les vins ont tous été dégustés à l’aveugle et dans les meilleures conditions possibles, un membre de club (qui animera la dégustation) reçoit des informations quant à la préparation des vins, température de service, carafage, ouverture…

Présentation des appellations de Bourgogne

Entre la limite supérieure, souvent boisée, des coteaux viticoles et les zones basses, à vocation céréalière ou de pâturages, se répartissent plusieurs niveaux de qualité d’A.O.C.
Le premier classement officiel des vins de Bourgogne pour la Côte-d’Or a été établi en 1861 par le docteur Jules Lavalle du comité d’agriculture de Beaune.
Dans cette classification, les vins étaient répertoriés selon plusieurs catégories : tête de cuvée, 1ère classe, 2ème classe, 3ème classe, appellations régionales.
Depuis 1935, l’Institut National des Appellations d’Origine a établi la classification actuelle qui s’appuie en tout premier lieu sur la reconnaissance des usages anciens, mais également des facteurs naturels : géologie, topographie, pédologie, des éléments mesurables sur le terrain.
Entre le sommet de la côte et le piémont, les principaux paramètres influant sur la qualité varient dans des proportions importantes :

 l’altitude qui influe sur la température et donc sur la maturation du raisin,
 l’inclinaison de la pente qui détermine l’incidence du rayonnement solaire et l’écoulement des eaux en surface,
 la profondeur du sol qui détermine les réserves d’eau et donc la vigueur de la vigne,
 la proportion entre les différents éléments fins et grossiers, constitués par les éboulis calcaires et marneux, arrachés au sous-sol par l’érosion, et favorisant le drainage interne plus ou moins efficace du sol,
 l’exposition, élément essentiel pour l’ensoleillement. Ne sont retenues que les façades Est, Sud et très exceptionnellement Ouest. Les pentes Nord sont exclues.

Les conditions optimales sont rassemblées à mi-pente (pour les grands crus et les premiers crus). Constat vérifié et codifié par l’I.N.A.O. à la base de l’actuelle délimitation des crus reproduite sur les cartes officielles.

Classification des Appellations

La Bourgogne viticole bénéficie actuellement de 99 A.O.C sur les 400 (environ) répertoriées en France et près de 600 climats classés en premier cru.
Cette grande diversité, qui eut surprendre le consommateur non averti, est en fait la richesse de la Bourgogne et le fondement de son originalité.
Afin de mieux comprendre les appellations de Bourgogne, il est nécessaire de bien connaître la clé de leur système de classification. Celles-ci sont répertoriées en quatre catégories :

 Les appellations Grands Crus
 Les appellations Premiers Crus
 Les appellations Communales
 Les appellations régionales

La Côte de Beaune : L’inspiration Divine

Au sud, entre Ladoix-Serrigny et le coteau des Maranges. Sur une vingtaine de kilomètres seulement, entre Ladoix-Serrigny et le magnifique coteau des Marranges, les plus grands vins blancs secs du monde côtoient les vins rouges de grande réputation. La renommée du vignoble de la Côte de Beaune est étroitement liée à sa capitale, Beaune, véritable siège historique et économique de la Bourgogne viticole.

Le climat

La situation orientale permet au vignoble de la Côte de bénéficier d’une influence continentale avec des étés chauds et des automnes secs, facteurs d’une bonne maturation des grains. Ces conditions climatiques favorisent l’enrichissement en sucres et en matières colorantes des raisins.

Le terroir

L’assise des sols de la Côte de Beaune est constituée de calcaires marneux et de marnes de l’époque du jurassique moyen et supérieur. Il s’agit le plus souvent de sols bruns mêlés de cailloux et de graviers de calcaires durs. Le vignoble de la Côte de Beaune se trouve sur des terrains plus jeunes que ceux de la Côte de Nuits. Le contexte marno-calcaire est toutefois semblable. Mais le drainage des sols est généralement plus modéré. A partir de Meursault et de Puligny-Montrachet vers le sud, on découvre un paysage de collines plus douces et décentrées par rapport à la côte.

La Côte de Nuits : Les Champs-Elysées de la Bourgogne

La Côte de Nuits constitue une bande étroite longue de 20 kilomètres et parfois de deux à trois cents mètres de large. Son altitude varie de 230/260 m au sud à 270/300 m aux abords de Dijon, sur des pentes souvent escarpées (jusqu’à 25 %). Elle recouvre 2 500 hectares, répartis sur 16 communes.
Sur quelques kilomètres se succèdent les villages de Marsannay, Fixin, Gevrey-Chambertin, Morey-Saint-Denis, Chambolle-Musigny, Vougeot, Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges : autant de noms devenus célèbres grâce à la qualité de leurs crus prestigieux. C’est là que l’on trouve tous les grands crus rouges de Bourgogne (à l’exception du Corton). 15 millions de bouteilles sont produites, essentiellement rouges (92 % de la production).

Le climat

La situation géographique de la Côte de Nuits est septentrionale. On ne trouve pas ailleurs de production de grands vins rouges à une latitude aussi élevée. Mais l’influence climatique continentale, avec des étés chauds et des automnes secs, ainsi que la parfaite adaptation des cépages bourguignons aux conditions de climat et de sol, expliquent l’existence en ce lieu d’un grand vignoble de qualité.
Autres facteurs déterminants pour une durée d’ensoleillement et une qualité de lumière exceptionnelles: l’exposition de la vigne par rapport au soleil et l’absence totale de cours d’eau.

Le terroir

La nature géologique de la Côte de Nuits explique son aptitude particulière à produire des vins rouges. Le vignoble est installé sur les calcaires du Jurassique moyen. Les pentes sont vives dans la partie supérieure, plus modérées dans le tiers inférieur du versant où les terres arrachées aux plateaux se mêlent à des éboulis calcaires. Les sols sont pierreux.
La réussite qualitative dépend en grande partie des conditions d’adaptation du cépage et de ses réactions au terroir. La Côte de Nuits est le terroir de prédilection du Pinot Noir.

Les Millésimes

Se procurer les vins des bonnes années, collectionner les grands millésimes restent encore le désir primordial de l’amateur qui, pour y parvenir, se laisse souvent illusionner par des classements dont la valeur est plus indicative que rigoureuse.
Il est trop simpliste, en effet, de cataloguer les années. Lorsqu’on dit de l’une d’elles qu’elle fut excellente, bonne, médiocre ou mauvaise, chacun de ces qualificatifs résume seulement la tendance générale de l’année, car de multiples éléments peuvent, ici ou là, modifier ce jugement.
Le vignoble de Bourgogne est situé en zone septentrionale. La maturation des raisins est donc étroitement liée aux conditions climatiques. Celles-ci, assez variables d’une année sur l’autre, marquent sensiblement de leurs empreintes les vendanges. De ce fait, elles confèrent à chaque millésime son caractère particulier. De plus, toutes les vignes n’ont pas le même âge, la même exposition, le même sol, et ne subissent pas les mêmes façons culturales, ni les mêmes traitements ; les vignerons ne vendangent pas tous au moment le plus favorable, la vinification surtout n’est pas assurée partout dans les mêmes conditions.
Autant de vignes, autant de vignerons, autant d’éleveurs, autant de vins. Il arrive donc qu’on trouve des vins médiocres sous un grand millésime, et des vins parfaits en année considérée comme médiocre.
Il faut enfin rappeler que, quel que soit le millésime, la qualité d’un vin peut être gravement altérée s’il a été conservé dans de mauvaises conditions.

Vous aurez le plaisir de découvrir ces millésimes lors de votre dégustation.

1988

Les conditions climatiques ont été très favorables à un déroulement régulier du cycle végétatif de la vigne.
Les fortes chutes de pluie du début juillet et quelques orages de grêle localisés sur certains secteurs ont permis ainsi à la vigne de ne pas souffrir de la sécheresse qui s’est établie ensuite jusqu’à la fin septembre. La vendange a débuté avec une avance de quelques jours par rapport à la moyenne.
Il s’agit d’un très bon millésime pour les vins rouges qui étaient issus d’une récolte normale d’un parfait état sanitaire, avec des raisins à peau épaisse et à faible rendement en jus ; l’idéal pour assurer une bonne concentration de la matière. Ils n’ont pas le gras ni l’ampleur des vins de 1985 et à l’harmonie de ces derniers opposent une certaine vigueur. D’une couleur profonde, ils sont marqués par des tanins assez austères dont la sévérité se trouve renforcée par des évocations d’écorce et mousse de chêne, prunelle, épice et cuir. Ces nuances sont venues relayer les petits fruits noirs qui caractérisaient l’arôme de leur jeunesse. Les vins vont encore gagner en harmonie dans les 3-4 années à venir et sont assurés d’une belle garde.
Le Chardonnay, par suite d’un rendement supérieur à la normale, a légèrement souffert de l’été relativement sec et sa maturation a été plus laborieuse et plus difficile.
D’une trame serrée qui a restreint leur ampleur, les vins blancs s’identifient par une structure à la fois fraîche et élancée. Ils ont eu, en bouteilles, un comportement similaire à ceux de 1978 et sont restés longtemps bloqués dans leur évolution. Peu marqué par le fruit sec, leur arôme s’étale désormais sur un registre à dominantes végétale et florale : menthe, verveine, tilleul… Ils commencent depuis peu à s’ouvrir mais demandent encore 3-4 années avant d’atteindre leur plein épanouissement. Ces vins ont su éprouver notre patience en décevant certainement ceux qui les ont bu prématurément. Ils sauront toutefois se faire pardonner pour le peu de plaisir qu’ils ont su engendrer dans leur jeune âge.

1995

Malgré un retard dans la végétation par rapport aux millésimes précédents, l’année 1995 se situe parmi les années les plus précoces de ces vingt dernières années. Le printemps froid a été suivi d’une période estivale chaude. Les pluies du début septembre laissaient présager un développement de la pourriture. Heureusement, la fraîcheur des nuits a stoppé l’attaque. Abondante, la récolte a été néanmoins inférieure aux prévisions du fait d’un millerandage parfois important dans les secteurs les plus précoces. Ce millésime présente dans l’ensemble une bonne homogénéité qualitative tant en blanc qu’en rouge.
D’une couleur profonde et intense, les vins rouges sont fruités, bien équilibrés avec des tanins ronds et fondus.
Les vins blancs, riches en sucre naturel et dotés d’une bonne acidité, seront aptes au vieillissement. Frais et fruités, ils possèdent un équilibre remarquable.

1997

Les conditions climatiques exceptionnelles et durables de l’été ont donné naissance, en Bourgogne, à de beaux raisins et à une récolte précoce et de qualité. Après les grands froids de l’hiver, la vigne a réagi très rapidement aux premiers soleils et aux températures clémentes du début du mois de mars. L’éclosion des bourgeons a été très précoce, en avance de plus de quinze jours par rapport à 1996. Les gelées de printemps n’ont touché que les parcelles les plus exposées. Le mois de mai, confirmant la précocité du millésime. Les températures plus fraîches du mois de juin ont ralenti la fin de la fleur et provoqué un millerandage quelquefois important dans certaines parcelles. L’avance végétative a été freinée par un début d’été maussade. Les attaques de maladies ont été limitées. Les pluies orageuses de fin août-début septembre n’ont pas eu d’incidences notables sur le début de la maturation. Elles ont été suivies par un temps exceptionnellement ensoleillé et sec pendant toute la durée des vendanges. Les fraîcheurs nocturnes ont été bénéfiques au maintien d’un excellent état sanitaire. Des conditions climatiques idéales et la parfaite qualité des raisins ont permis à beaucoup de producteurs d’attendre la maturité optimum. Dans l’ensemble des vignobles, le Pinot Noir a mûri plus rapidement que le Chardonnay. La maturité des raisins s’est révélée néanmoins contrastée selon les situations. Les sucres ont atteint des teneurs élevées, voire exceptionnelle dans certaines parcelles. Les premiers raisins ont été récoltés dès le 1er septembre pour l’appellation Crémant de Bourgogne et à partir du 6 septembre pour les vins tranquilles.
Le volume de récolte, inférieur à 1996, se situe dans la moyenne des cinq dernières années. Les vinifications ont demandé un suivi très attentif, en particulier dans la maîtrise des températures pendant la fermentation alcoolique.
Les vins blancs sont remarquables par leur richesse et leur équilibre. Amples, élégants et racés, ils sont prometteurs d’un grand millésime.
Les vins rouges présentent tous une robe de belle intensité. Leur nez se caractérise par des arômes de fruits bien mûrs. souples et charnus en bouche, ils sont déjà agréables. Leur personnalité devrait s’affirmer avec l’âge.

1999

Un don de la nature

Pour cette fin de siècle, la nature aura été généreuse avec la Bourgogne en lui donnant l’une de ses plus belles récoltes. Grâce à une période de maturation exceptionnellement chaude et ensoleillée, les raisins blancs et rouges ont donné naissance à des vins prometteurs, tantôt très fruités et séduisants, tantôt bien structurés et charnue. L’année 1999 s’est caractérisée par des températures moyennes plus élevées que la normale, à l’exception du mois de juin. La reprise d’activité de la vigne a donc été précoce, avec un début de gonflement des bourgeons dès les premiers jours du printemps. Le débourrement et la floraison se sont déroulés à des dates proches de la normale. Mais 1999 se distingue surtout par une fertilité hors du commun qui s’est traduite par un nombre de grappes par souche supérieur à la moyenne et par une très bonne nouaison, à l’origine d’un nombre élevé de baies par grappe. La recherche d’une bonne maîtrise des rendements aura permis de réduire le potentiel naturel de production. Les conditions de maturation, à partir du mois d’août jusqu’aux vendanges, ont été exceptionnelles avec une longue période ininterrompue de soleil et de fortes chaleurs alternant avec des nuits fraîches.
Ces conditions climatiques idéales ont donné de très beaux raisins d’une parfaite qualité sanitaire. Les vendanges ont commencé sous un ciel radieux le 6 septembre confirmant la précocité du millésime. Une période de pluies intermittentes s’est installée à partir du 18 septembre perturbant quelquefois le bon déroulement des vendanges. La prise en compte de l’évolution des conditions climatiques a guidé les vignerons dans le choix de la meilleure date de la récolte.
Dans l’ensemble, la maturité a atteint un seuil optimal avec des richesses en sucre élevées, particulièrement pour les raisins récoltés le plus tôt, et avec une acidité moyenne très satisfaisante. Le volume de la récolte est supérieur à la moyenne des cinq dernières années.
Les vins du millésime 1999 se distinguent par leur pureté et leur bel équilibre. A la mi-novembre, les vins blancs sont flatteurs. Ils se caractérisent par leur équilibre et leur fraîcheur mise en relief par une bonne acidité.
Les vins rouges présentent une très belle robe. Ils ont un caractère affirmé s’exprimant par un fruité savoureux. Ils sont charnus avec des tanins fins.

Extraits du site BIVB – Les vins de Bourgogne.

Les Domaines

Souvent considéré comme le Grand Spécialiste français des vins de Bourgogne entre autres, nous confions le chapitre Domaines à Monsieur Michel Bettane.

 Maison Louis Latour

Une nouvelle cuverie pour les rouges laisse augurer de la poursuite sûre et tranquille de l’évolution du style de la maison vers plus de densité de texture et de mise en valeur du terroir. Les blancs sont amples et gras, avec les notes torréfiées qui plaisent à un large public.

 Domaine Henri Naudin-Ferrand

Ce domaine de qualité a été repris par l’une des filles de la maison, après de brillantes études d’agronomie. Le terroir, comme souvent dans les Hautes-Côtes de Beaune, favorise plutôt les cépages bourgogne aligoté et chardonnay qui donnent des vins vifs, fins, désaltérants et impeccablement vinifiés. Si l’on aime les rouges, on se reportera plutôt sur le Côte-de Nuits-Villages qui offre un rapport qualité/prix exceptionnel.

 Domaine Denis Mortet

Denis et Laurence Mortet sont désormais arrivés au sommet de leur art. Ils définissent les critères les plus élevés de la vinification des vins rouges en Bourgogne. Le grand déclic, qui a produit les prodigieux 1995, 1996, 1997 et 1998 et les magnifiques 1993 et 1994, a consisté à revenir à la vigne pour mieux préparer le raisin à la vendange. Chaque pied est un individu dont la charge est minutieusement contrôlée à tous les stades du cycle végétatif de la vigne. On peut compter sur les doigts d’une main les vignerons qui éclaircissent, effeuillent et rognent avec autant d’intelligence et de sévérité en août. Le domaine ne possède que d’infimes parcelles en grand cru. Il a cependant le bonheur d’exploiter certaines des plus belles vieilles vignes du coteau de Brochon et de son prolongement sur Gevrey qui produisent les plus beaux villages de la Côte-d’Or, ainsi que quelques remarquables premiers crus de Gevrey et Chambolle.

 Domaine Comte Georges de Vogüé

Ce domaine prestigieux, propriétaire (entre autres) des trois quarts du Musigny, a brillé de tous ses feux depuis 1990. Le vignoble est soigneusement cultivé sous la direction d’Eric Bourgogne. François Millet, le peu disert et néanmoins attentif vinificateur du domaine, sait comme nul autre respecter le caractère des millésimes et doser la proportion de bois neuf qui laissera s’exprimer à plein la magie du terroir. Mais attention ! Ses vins longuement macérés et issus d’une sélection très stricte – toutes les jeunes vignes du Musigny vont dans la cuvée de Chambolle premier cru – ont un caractère très réducteur imposant une longue aération avant le service dans le cas où l’on ne peut conserver quinze à trente ans en cave les bons millésimes comme le voudrait leur vinification.

 Clos de Tart

Nous avons toujours considéré que le Clos de Tart est un des terroirs suprêmes de la Bourgogne et le plus original des grands crus de Morey-Saint-Denis parce qu’il réunit les qualités contradictoires du chambertin et du musigny, à savoir la chair, la profondeur, la finesse et l’élan. Pendant longtemps, il nous a paru alcooleux et lourd malgré une race de bouquet évidente. Mais depuis la fin des années 1980, il n’a cessé par touches successives de s’affiner et de s’épurer. Sylvain Pitiot, qui l’a en charge depuis 1995, a réussi un parcours sans faute. 1997 est sublime d’onctuosité et de profondeur de saveur dans un millésime pas toujours compris des vinificateurs du secteur. 1998, plus classique dans sa forme et plus ferme dans ses tannins, sera de grande garde. 1999, plus fruité et suave, risque d’égaler 1997, voire de le dépasser.

 Dominique Laurent

Cette petite maison de Nuits est devenue une institution incontournable pour un public de connaisseurs passionnés. Les premiers millésimes ont frappé les esprits par leur ampleur de sève, la richesse de leur texture et l’éloquence de leur boisé. Les derniers millésimes, 1997 et 1998, sans rien perdre de leur volume de bouche ont considérablement gagné en finesse et en pureté. Issus de cuvées de vieilles vignes et de pinots très fins, ils ont été merveilleusement élevés et serviront d’exemple à beaucoup de jeunes vignerons.

 Domaine Leflaive

Le domaine continue son aventure dans la culture bio-dynamique en accumulant les succès. Il est évident qu’en quelques années les raisins sont devenus plus savoureux et que l’expression des terroirs dans le vin atteint désormais une expression d’une précision inconnue jusqu’ici. Le style fondamental du domaine n’a pas changé et privilégie la pureté et l’élégance, qualité particulièrement adapté aux terroirs de Puligny. Naturellement, la propriété est en rupture permanente de stock et n’accepte les visites que de ses clients professionnels. Heureusement, on trouve les vins chez l’élite des cavistes et (hélas bien trop jeunes) à la carte des plus grands restaurants. Se renseigner auprès des cavistes de luxe.

 Maison Louis Jadot

A chaque nouveau millésime vinifié dans la nouvelle et magnifique cuverie de la maison, Jacques Lardière semble dépasser les résultats de l’année précédente. Son obsession est d’exprimer le plus profond des terroirs bien au delà des arômes superficiels qui intéressent tant de ses pairs. Pour lui, c’est le corps du vin qui doit transmettre non seulement l’originalité du terroir mais aussi sa force tellurique et l’ensemble de ses vibrations, ce qui le rapproche de plus en plus des partisans de la biodynamie. La gamme de vins proposées par la maison est d’une homogénéité impressionnante mais on y choisira de préférence les cuvées de ses domaines propres. 1997 et 1998 ont donné ici de très grands vins de garde parmi les plus complets du siècle.

Extraits du guide Bettane / Desseauve

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