Skip to main content
Loire Vieille carte IGN
Dégustations

Le Centre Loire – 2002

Prenez le temps de vous plonger à fond dans les documents et n'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez des informations complémentaires. N'oubliez pas ; la mise en scène des vins et votre préparation sont essentielles au succès de votre soirée. Sans cela, vous risquez de passer à côté du plaisir, tout simplement.Ce thème comporte 3 parties avec 9 grands vins. Au même titre que pour notre thème Riesling du début d'année ; nous avons eu l'opportunité de vous dénicher d'anciens millésimes 1990, 1995, 1997 ; il s'agit de millésimes d'exception pour cette région en particulier.
Vin N°

Coteaux du Giennois 2000

Domaine de Villargeau
Vin N°

Chateaumeillant Solissime 2000

Domaine Henri Bourgeois
Vin N°

: Sancerre La Bourgeoise 1995 –

Domaine Henri Bourgeois
Vin N°

: Cour Cheverny Cuvée François 1er 1990 –

Domaine des Huards
Vin N°

Pouilly sur Loire Cuvée Gustave Daudin 2000 –

Domaine Michel Redde & Fils
Vin N°

Quincy "Vignes d'Antan" 2001

Domaine Jacques Rouzé
Vin N°

Pouilly Fumé Cuvée Majorum 1995

Domaine Michel Redde & Fils
Vin N°

Sancerre La Bourgeoise 2000 –

Domaine Henri Bourgeois
Vin N°

Sancerre Cuvée Edmond 1997

Domaine Alphonse Mellot (Moussière)

Les vins ont tous été dégustés à l’aveugle et dans les meilleures conditions possibles, un membre de club (qui animera la dégustation) reçoit des informations quant à la préparation des vins, température de service, carafage, ouverture…

 AOC Sancerre

“Des collines bien orientées, du bois pour fûts et piquets, un grand fleuve permettant l’écoulement des produits, un site tel que celui de Sancerre ne pouvait manquer d’attirer l’attention des hommes, et notamment des vignerons. Sancerre est avant tout un terroir prédestiné, accroché au-dessus d’une Loire majestueuse.

Du haut du piton de Sancerre, le regard embrasse toute l’étendue du vignoble. Cette AOC fait partie de l’archipel formé par les vignobles de chablis, pouilly-fumé, menetou-salon, reuilly et quincy, tous situés sur l’arc de cercle qui correspond à l’auréole des sédiments calcaires du jurassique supérieur, en limite du Bassin parisien. Ses vignes sont installées sur les coteaux sculptés par la Loire qui a laissé son empreinte dans les différentes couches de sédiments plus ou moins dures.

Le climat

Sancerre bénéficie d’un microclimat particulier dans ce vignoble semi-continental proche de la limite nord de la culture de la vigne. La Loire, d’une part, adoucie l’air froid venant de l’Est. Les collines, d’autre part, offrent un rempart contre les pluies et les vents forts venus du Sud-Ouest. Sancerre bénéficie, en fait, de l’effet foehn grâce auquel les nuages chargés de pluie du Sud-Ouest se déversent sur les collines d’Humbligny, qui culminent à 431 m, diminuant ainsi les précipitations sur l’aire de Sancerre, où elles atteignent environ 600 mm.
On peut distinguer trois zones bien différenciées d’Ouest en Est.
A l’Ouest, les terres blanches ou grosses terres, qui représentent 40 % du vignoble, sont les collines les plus hautes et les plus occidentales. Elles constituent des terrains calcaires et imperméables qui se réchauffent assez lentement. Elles sont reconnaissables aux milliers de coquilles d’huîtres mélangées à l’argile. Ce sont les marnes Klimméridgiennes.
Entre les terres blanches et le piton de Sancerre, les caillotes constituent une succession de petits mamelons et coteaux très pierreux et très calcaires. De par leur faible épaisseur de terre, ces sols se réchauffent bien et la maturation est plus précoce.
Enfin, à l’Est, non loin de la Loire, ce sont des sols caillouteux et riches en silex.

Le sancerre à travers l’histoire

La légende du sauvignon remonte au temps où Jules César refoula les Bituriges (Berrichons) vers le Sud. Ce peuple, qui fonda la ville de Bordeaux, anciennement Burdigola, serait à l’origine du nom bordelais du sauvignon, « bidure ».
Mais, comme dans de nombreux autres vignobles, ce sont les moines de l’abbaye qui ont planté la vigne et porté haut le prestige du vin et son caractère sacré. L’abbaye et le château de Sancerre jouent un rôle primordial au Moyen Age, et notamment aux Vème, IXème et XIIéme siècles. En, 1492, on comptait 120 vendangeurs dans les vignes des Portes du Clos de l’abbaye Augustine de Saint Satur. Dominant l’abbatiale, ce site se nomme toujours les Portes du Clos. On retrouve d’autres lieux aux noms évocateurs : La Terre des Anges, Les Vicairies, Les Burettes, par exemple. Le vin de Sancerre est cité par les poètes dès le règne de Philippe Auguste. Au XVIIIème siècle, la batellerie de la Loire connaît son âge d’or, alors que le transport du vin est en plein essor. Les clients sont de nobles parisiens, des ecclésiastiques ou de riches bourgeois.

Le crottin de Chavignol

Sancerre est également le pays d’une autre appellation : le crottin de Chavignol, qu’il faut absolument découvrir en visitant la région, riche encore en producteurs et en affineurs. Vous serez d’ailleurs vite convaincus de l’osmose entre ces deux produits.

 AOC Pouilly-Fumé et Pouilly-sur-Loire

A 200 kilomètres au Sud de Paris, proche de Nevers, le vignoble de Pouilly-sur-Loire s’étend sur les bords de Sa Majesté la Loire. Profitant d’un éperon calcaire qui semble repousser le fleuve vers l’Ouest, Pouilly expose face au Sud son beau vignoble millénaire, œuvre des moines bénédictins, qui s’intègre harmonieusement aux paysages sereins de la Loire.

Situé au Nord-Est du département de la Nièvre, sur les bords de la Loire, le vignoble s’étend sur le territoire de Pouilly-sur-Loire ainsi que sur six communes périphériques. Mais seules les communes de Pouilly-sur-Loire, Saint-Andelain et Tracy-sur-Loire constituent le cœur du vignoble qui couvre actuellement 1 000 ha et rassemble cent soixante vignerons.

Une histoire liée au transport fluvial

Les écrits nous permettent de situer la naissance du vignoble de Pouilly au VIIème siècle. Il s’agissait alors d’une ancienne exploitation gallo-romaine, Pauliacia Villa (ferme de Paulus), appartenant à l’évêque d’Auxerre, Vigile. La vigne y fut inaugurée par des religieux, vraisemblablement par des bénédictins. D’ailleurs, sur l’un des coteaux qui surplombent la Loire, le lieu-dit La Loge-aux-Moines confirme cette hypothèse. Ce village était autrefois un lieu d’accueil pour les pèlerins de passage. Dès le départ, le vignoble pouillyssois se tourna résolument vers Paris pour trouver des débouchés. La Loire, encore navigable à cette époque, permettait de gagner la capitale. Les vins descendaient alors le fleuve jusqu’à Orléans dans ces bateaux plats nommés gabarres, avant d’être acheminés vers Paris. A partir de 1642, la mise en service du canal de Briare, reliant la Loire au Loing, permit de rejoindre la capitale en toute saison et favorisa le développement des vignobles situés en amont. Dès le XVIème siècle, les cépages sauvignon, ou blanc-fumé, et chasselas étaient présents dans le vignoble, aux côtés des plants de melon et de meslier. Deux siècles plus tard, le vignoble s’étendait sur 1 100 ha, dont 1 000 étaient plantés en chasselas.
Vers 1860, le commerce du vin fut supplanté par celui du raisin de table. Le développement du chemin de fer incita, en effet, les vignerons à accroître la culture du chasselas en raisin de table pour le marché parisien qui absorbait à lui seul la production de Pouilly. Le vignoble connut ainsi une période de prospérité qui s’acheva lors de la crise phylloxérique à la fin du XIXème siècle. Sa reconstitution fut longue. Le marché parisien du raisin de table s’étend tourné entre temps vers les raisins du Midi, les Pouillyssois revinrent à l’art de la vinification. L’appellation d’origine contrôlée consacra en 1937 le savoir-faire de ces vignerons.

Chasselas et blanc fumé

Le vignoble de Pouilly-sur-Loire, comme ceux du Centre et notamment les AOC menetou-salon, quincy, reuilly et sancerre, relève de la viticulture septentrionale. Cette situation a conduit les viticulteurs à sélectionner deux cépages bien adaptés aux terroirs nivernais.
Le chasselas, sous l’appellation pouilly-sur-Loire, occupe 5 % de la superficie du vignoble. Ce cépage sensible à la coulure et au millerandage est d’un rendement irrégulier et n’assure plus une rémunération suffisante aux vignerons. Il a donc cédé la place au sauvignon, ce qui est fort regrettable puisque, dans la même gamme de produits, il pourrait être un redoutable concurrent des Muscadet et Sylvaner, par exemple.
Le sauvignon, ou blanc fumé, sous l’appellation pouilly-fumé, couvre 95 % de la superficie du vignoble. D’un fruité remarquable, il a rapidement fait la notoriété de l’appellation. S’adaptant très bien au climat et aux terroirs locaux, il parvient à en exprimer les meilleurs caractères.

Les quatre terroirs

Le vignoble de Pouilly-sur-Loire est caractérisé par quatre terroirs bien différenciés dont on retrouve de très proches similitudes à Sancerre.
Les marnes kimméridgiennes ou terres blanches : en fonction du relief, les sols développés sur cette formation géologique sont soit érodés et superficiels, de type rendzine, soit évolués et plus profonds, de type sol brun calcaire. Dans tous les cas, ces terrains calcaires et imperméables ne se réchauffent qu’assez lentement.
Les calcaires durs : sur les faciès de calcaires durs, les sols sont assez peu évolués (type rendzine brunifiée) et leur charge en pierres blanches calcaires est élevée, d’où leur nom de caillottes, ou cris.
Les silex : d’origine éocène, cette formation est constituée de silex et de chailles roulées, emballés dans une matrice argileuse. Elle coiffe principalement la butte de Saint-Andelain, mais on la retrouve également près du hameau de La Roche. En raison de l’imperméabilité de ces sols, seules les pentes propices au drainage naturel des eaux sont plantées de vignes.
Les terrasses sableuses : ces terrains relativement plats ont une altitude voisine de 160 à 200m. On les trouve principalement sur la commune de Tracy-sur-Loire, mais également au sud de la commune de Pouilly. Il s’agit de sols bruns sableux dont la charge en fragments calcaires est d’autant plus forte que l’épaisseur de la couche d’alluvions est faible.

 Châteaumeillant

D’origine celtique, Châteaumeillant était autrefois connue sous le nom de Mediolanum, « ville du milieu ». Les huit vignes, on ne trouve pas trace de l’élaboration de vin à cette époque, les Gaulois d’alors ne connaissaient probablement pas les techniques de vinification et préférant consommer de l’hydromel. La culture de la vigne s’est réellement développée au Moyen Age. Situées entre la Marche et le Boischaut Sud, les vignes sont installées sur une succession de coteaux, entre 250 et 300 m d’altitude. Façonnés par les nombreux cours d’eau qui prennent leur source aux premières assises du Massif central, les sols sont composés de sables du trias, plus ou moins recouverts de formations tertiaires, ou bien de micaschistes à l’Est du vignoble. La superficie viticole est actuellement de 80 ha, cultivés par une vingtaine de viticulteurs. Le gamay, le pinot noir et le pinot gris constituent l’encépagement du vignoble, qui doit sa réputation au vin gris, rosé de pressurage direct au goût délicat. Les vins rouges sont issus de gamay et de pinot, assemblage qui permet une adéquation optimale entre le cépage et le terroir. Le vignoble n’est pas encore classé en AOC ; ce qui permet encore aux viticulteurs de réaliser en toute liberté de remarquables cuvées en 100 % pinot noir par exemple.

 AOC Quincy

Quincy est situé sur les bords du Cher, non loin de Bourges et près de Mehun-sur-Yèvre, lieux riches en souvenirs historiques du XVIème siècle, les vignobles s’étendent sur des plateaux recouverts de sables et de graviers anciens.

Le climat : à mi-chemin entre Loire et Bourgogne

Le vignoble est soumis à un climat de type océanique atténué, intermédiaire entre celui du Val de Loire et de la Bourgogne. Les gelées de printemps y sont rares et la pluviométrie est de l’ordre de 660 mm par an. La somme des températures supérieures à 10°C pendant le cycle végétatif de la vigne est de l’ordre de 1 750°C. Alliées à l’influence du Cher et de l’Arnon, ces conditions climatiques sont favorables à la culture des cépages locaux.

Le pays de Quincy

Consacrée en 1936, l’aire d’appellation d’origine Quincy couvre la commune éponyme et une partie de la commune de Brinay. Situé sur la rive gauche du Cher, à 15 km en amont de Vierzon, le vignoble de Quincy compte environ 180 ha de vignes. Il occupe une terrasse ancienne dont l’altitude moyenne est de 125 m. Celle-ci est encadrée à l’Est par le Cher et dans les autres directions par la forêt.
C’est un pays au relief à peine marqué où les formations géologiques du jurassique supérieur, présentes dans les autres vignobles de la région (Reuilly, Menetou-Salon, Sancerre, Pouilly), sont à ces endroits caractérisées par des dépôts de calcaires lacustres du tertiaire. Dans l’aire viticole, ces calcaires gris-blancs, massifs, parfois silicifiés, sont le plus souvent recouverts d’alluvions anciennes, appelées sables roux de Castelnau en raison de leur teinte caractéristique en profondeur.
Ce dépôt alluvial, dont l’épaisseur maximale est de 5 à 6 m, est composé de sables et de graviers ou de galets emballés dans une matrice argileuse. Les sables sont essentiellement quartzeux et les graviers et galets siliceux. Bien que les terroirs viticoles les plus traditionnels soient installés sur les alluvions anciennes chaudes et filtrantes, les calcaires lacustres sont souvent présents à faible profondeur, à la périphérie du vignoble. Les sols développés sur ces deux formations sont les suivants.
Des sols à texture grossière, filtrants, profonds et assez pauvres, traditionnellement viticoles.
Des sols sableux à sablo-limoneux sur argiles d’alluvions anciennes, où la pente est un facteur indispensable à l’implantation du vignoble.
Des argiles à texture plus ous moins lourde sur les calcaires lacustres.

 Coteaux du Giennois

Voisins des AOC Sancerre et Pouilly fumé, l’aire des coteaux du Giennois constitue le plus septentrional des vignobles de la Loire nivernaise. A Cosne-sur-Loire, la rencontre de la Loire et du Nohain a fourni localement des coteaux et des sols favorables à la culture de la vigne. Depuis les anciennes terrasses de la Loire à Gien, composées de sols argileux mélangés à des silex de l’ère tertiaire, le vignoble s’étend plus au Sud, vers Cosne-sur-Loire, sur des sols argilo-calcaires de l’ère secondaire. Reconnu en AOVDQS en 1964, il n’a cessé de progresser, tant en superficie qu’en qualité. Orienté à ses débuts principalement vers des vins rouges et rosés, issus de l’assemblage du gamay et du pinot noir, il a vu se développer la culture du sauvignon, représentant actuellement 40 % de la superficie. L’appellation a pu accéder à l’AOC en 1998.

 AOC Cheverny

Au siècle dernier, tout ce qui n’était pas en bois ou forêts était en vignes. Aujourd’hui, du fait, de la crise phylloxérique et surtout de la concurrence des vins méridionaux, il ne reste de plantées que les pentes les mieux orientées. C’est tout aussi bien pour la qualité de la production de cette jeune AOC classée en 1993.

Une longue histoire

Les Romains, à l’origine de la vigne en Val de Loire, sont relayés dès le Vème siècle par les abbayes et monastères. Le vignoble du Blésois est souvent mentionné dans les actes anciens et si l’on attribue à Henri IV un penchant pour les vins de sauvignon des terres de Chitenay, toutes proches, c’est François Ier qui est le créateur du vignoble de Cheverny tel qu’on le connaît aujourd’hui. Il fait venir de Bourgogne en 1519, 80 000 pieds de vigne d’un cépage, le « dannery », pour les planter autour de son château de Romorantin qu’il affectionne particulièrement. Plus tard, ce cépage a pris le nom de « romorantin » et a perdu tous ses liens avec sa région d’origine. A la même époque, le chenin et son cousin l’arbois ou menu pineau, nés en Val de Loire, sont utilisés pour l’élaboration des vins blancs. En rouge, au début de ce millénaire, c’est le cabernet et le côt ou malbec qui s’imposent, tous deux originaires du Sud Ouest de la France. Plus récemment, au siècle dernier, le gamay noir à jus blanc né en beaujolais a pris une place prépondérante, souvent au détriment du côt.

 AOC Cour Cheverny

Le romorantin, assez tardif, a trouvé dans cette petite zone bien protégée des froids par les hautes futaies qui l’entourent, un microclimat favorable à sa maturation.

Du point de vue géologique, la Sologne viticole fait partie intégrante du Bassin parisien. Les formations calcaires du secondaire s’y succèdent. Les dernières sont du turonien et du sénonien. Elles sont constituées par une craie blanche, dite « craie à silex de Blois », et par des sédiments argilo-siliceux.
A l’ère tertiaire, au miocène, une formation dite « calcaire de beauce » d’origine lacustre, centrée sur Orléans, s’étend sur le Blésois. A la fin du miocène, toute la partie Est du bassin parisien s’enfonce et la mer s’avance jusqu’à Blois. Venant du centre de la France, d’importants cours d’eau transportant des sables issus du socle primaire du Massif central se jettent dans cette mer et les déposent dans d’immenses deltas, constituant ainsi la Sologne. Au quaternaire les cours d’eau s’enfoncent, façonnent des coteaux et laissent des alluvions riches en sables siliceux. Les sols de cette Sologne viticole sont donc de nature silico-argileuse ou argileuse, avec présence de quelques affleurements argilo-calcaires que l’on réserve d’ailleurs au pinot noir. Quand on sait que la silice donne de l’élégance et de la finesse au vin on entrevoit ce que peuvent être ces vins de cheverny.
Le Cour Cheverny n’admet qu’un seul cépage, le romorantin. Il s’agit donc uniquement d’une production de vin blanc, de l’ordre de 1 500 hl pour 38 ha. Les vins blancs des appellations cheverny et Cour-Cheverny sont obtenus par fermentations longues et ne subissent jamais de fermentation malo-lactique, ce qui est un atout pour leur conservation et leur vieillissement. Le terroir de l’AOC Cheverny s’étend sur vingt quatre communes, parmi lesquelles onze seulement produisent du Cour-Cheverny.”

Extraits de « Encyclopédie Hachette des Vins »

Les Domaines

 Domaine de La Moussière – Alphonse Mellot – Sancerre

La lignée des Mellot se confond avec l’histoire du vignoble sancerrois, puisque les archives font apparaître des vignerons de ce nom dès 1513, et même émerger un conseiller du roi en 1698, sous le règne de Louis XIV. A la suite de son père, Edmond Alphonse, qui fit beaucoup pour la notoriété du Sancerre au lendemain de la guerre, l’entreprenant Alphonse Mellot poursuit l’œuvre familiale, comme il perpétue le prénom que lui ont légué ses aïeux, et qu’il a transmis à son fils.
Le Domaine La Moussière totalise près de 45 hectares, l’essentiel étant planté en blanc sur le lieu-dit qui a donné son nom au Domaine. Le pinot, lui, se partage entre Sancerre (1,5 ha) et Veaugues, à la périphérie du vignoble (5 hectares). Les vignes, dont l’âge moyen se situe autour de 20 ans, recouvrent surtout des caillottes. Elles sont entièrement vendangées à la main.
Au pied du château, disséminées à travers les ruelles du vieux Sancerre, Alphonse Mellot possède tout un ensemble d’installations. De vénérables caves des XIVe et XVe siècles, un vaste chai souterrain, d’importants locaux d’expédition, une boutique de vente et jusqu’à un restaurant-dégustation : une initiative dans le droit fil familial, puisque son père lui-même avait créé en 1946 « Le Sancerre », avenue Rapp, à Paris.
Les caves voûtées sont reliées au chai par deux galeries passant sous la rue. Le chai est en fait une immense cave carrelée, construite en 1970, où s’alignent, d’un côté une dizaine de très grosses cuves inox, de l’autre, la même longueur de cuves en ciment émaillé avec, au milieu, deux longs rangs de pièces de chêne. Car Alphonse Mellot est un adepte du bois : 20% de ses vins sont vinifiés en fûts, neufs de moitié, de deuxième ou troisième année pour les autres (cave annexe). Pour ses vins élaborés en cuves, il a recours à des techniques modernes : décantation au froid, levurage différencié selon les cuves, travail sous gaz carbonique, réincorporation régulière des lies en cours d’élevage…
Convaincu que le Sancerrois constitue le terroir idéal du sauvignon, Alphonse Mellot élabore, à partir de rendements modérés, des vins plutôt souples et charnus, à projeter pour certains dans l’avenir. Sa cuvée normale recouvre un appréciable vin de caillottes.
Depuis 1987, sous le nom de Cuvée Edmond (hommage à la mémoire paternelle), il réalise une cuvée de prestige issue de vieilles vignes, vinifiée et élevée de 4 à 5 mois sous le bois : il s’agit d’un vin beaucoup plus opulent, doté d’une réserve importante.

 Domaine Henri Bourgeois – Une famille au service de Sancerre

Depuis 10 générations, les Bourgeois cultivent la vigne au cœur du Sancerrois. Ils ont implanté leur Domaine dans le célèbre village de Chavignol réputé pour ses vins (issu de coteaux pentus et bien exposés) et pour son fromage de chèvre le « crottin de Chavignol ».
Henri Bourgeois et ses fils ont constitué un vignoble de 65 hectares judicieusement répartis dans les meilleurs coteaux de Sancerre et Pouilly Fumé.
Ils s’efforcent de donner à la vigne et à la vinification le meilleur d’eux-mêmes tant par leurs efforts perpétuels que par leur cœur.
La tradition transmise de père en fils veille sur le respect du terroir, des usages culturaux et des vinifications parfois améliorées par de nouvelles techniques viti-vinicoles. Ceux-ci ont réalisé en 1999 une cave à gravité ; profitant de la pente des coteaux.
La sélection parcellaire, l’usage de la gravité pour chaque étape de la vinification et la multitude de soins apportés de la maturation des vins sur lies jusqu’à la mise en bouteille caractérisent la qualité « Bourgeois » dans un souci permanent de perfection.

 Domaine Michel Redde

Propriété de la famille Michel Redde, la Moynerie est une exploitation viticole de 35 hectares qui bénéficie d’une situation privilégiée au cœur de l’appellation de Pouilly sur Loire. La majeure partie de son vignoble se trouvent située sur les magnifiques coteaux dominant la Loire et exposés plein Sud, dont les sols argilo-calcaires donnent les récoltes précoces faisant des vins riches en matière, harmonieux, élégants et de très bonne conservation.
Sur les terrains argilo-silicieux, les vins sont plus vifs, au goût marqué de la pierre à fusil qui compose le sol (des silex très colorés allant du rouge au bleu presque noir). Donnant priorité à la qualité, la taille de la vigne est pratiquée très courte pour obtenir des moûts plus complexes, des arômes plus concentrés. C’est de ces plus vieilles vignes peu productives et les mieux exposées, qu’est issue la Cuvée Majorum. Les raisins sont choisis et récoltés à leur meilleure maturité, et au pressoir, seuls les meilleurs jus sont retenus.
Réalisée que les meilleures années, cette cuvée est par définition, forcément limitée. Aussi, faut-il savoir l’attendre car ce n’est qu’après une à deux années passées en cuves et après six mois de mise en bouteilles que ce Pouilly Fumé d’exception atteint sa plénitude, exprimant le mieux ses saveurs de miel et de sous-bois.

 Domaine Jacques Rouzé

Le Domaine Rouzé est une exploitation familiale, qui s’est agrandie au fils des décennies par reprise successive de parcelles anciennes et par replantation.
Actuellement, le domaine est constitué de 12 hectares de vignes plantées. Un tiers d’entre elles ont environ 70 ans ; ce qui constitue un équilibre intéressant et permet aussi la sélection de certaines cuvées.
Le vignoble connaît un morcellement parcellaire important : réflexion des générations antérieures pour palier aux aléas climatiques (gel, grêle, …), aux différences de sols et consécutivement aux partages successoraux. Ainsi, pour une surface de 12 ha, l’exploitation compte une trentaine de parcelles. Elles se situent en grande partie sur la rive gauche de Cher. Certaines de ces parcelles portent des noms souvent cités dans les livres spécialisés tels : les Crèves Cœurs, les Rimonets, les Victoires et Villalin sur la rive droite du Cher.

 Domaine de Villargeau

L’activité viticole a été créée à partir d’une exploitation de polyculture élevage exploitée en GAEC par deux frères : Jean Fernand et François THIBAULT (un fils, Marc, les a rejoint à partir des vendanges 2000).
Après réflexion en 1991 ceux-ci se sont mis en quête de terrains plantables disponibles et ont pu ainsi acquérir des parcelles en friches bien situées sur les Coteaux de Montour dont l’exploitation en vignes avait été abandonnée après la deuxième guerre mondiale.
Ensuite ils ont planté au fur et à mesure de l’octroi de droits nouveaux (acquis grâce à leur statut de jeunes agriculteurs) et de l’acquisition de nouvelles parcelles situées dans l’aire d’appellation des Coteaux du Giennois (aire de 440 ha environ dont 150 ha plantés : 2/3 en rouge (50 % pinot, 50 % gamay) et 1/3 en Sauvignon).

 Domaine des Huards

Le Domaine se trouve sur la commune de Cour-Cheverny, à 12 km de Blois, 15 km du Château de Chambord et à 4 km du Château de Cheverny.
La famille Gendrier est installée depuis 1846 sur le Domaine. En 1950, quatre hectares de vignes y sont cultivés, en grande majorité des blancs de cépage Romorantin. Le grand-père Raoul Gendrier, est déjà reconnu pour la qualité de ses vins. Le père, Marcel a développé le vignoble et depuis 30 ans, les vins du Domaine figurent régulièrement au palmarès des concours et sont régulièrement cités dans la presse.
Le Domaine des Huards compte aujourd’hui 32 ha de vignes en production dont : 8 ha en Cour-Cheverny, 7 ha en Cheverny blanc, 16 ha en Cheverny rouge et 1 ha en Crémant de Loire.
La production moyenne annuelle est de 170 000 bouteilles. Ceux-ci sont passés en culture biodynamique ces dernières années.

Déposer un commentaire