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carte pour monocepage region viticole aleatoire
Dégustations

Clin d’œil Européen – 2002

Clin d'œil Européen
Vin N°

Dézaley "Médinette" Grand Cru Baronnie 2000 –

Domaine Louis Bovard - SUISSE
Vin N°

Malvoisie 2001 Rioja –

Abel Mendoza - ESPAGNE
Vin N°

Prunello Oltrepo Pavese 1998 Barbera –

Fattoria Cabanon - ITALIE
Vin N°

SOPRON - KEKFRANKOS Spern Steiner 1999 Selection

WENINGER - HONGRIE
Vin N°

Vinho Regional Beiras Vinhas Velhas Baga 1995

Luis PATO - PORTUGAL
Vin N°

VESSANTS 1999 Falset - Tarragona

Domaine CAPAFONS-OSSO ESPAGNE
Vin N°

Weingut PRAGER Grüner Veltliner Federspiel 1999

Weissenkirchner Hinter der Burg AUTRICHE
Vin N°

Château JULIA Merlot 1999 Domaine Constantin Lazaridi

ADRIANI – GRECE
Vin N°

VERATINA ERNTE Mittlerburgenland 1995

WENINGER - AUTRICHE

Les vins ont tous été dégustés à l’aveugle et dans les meilleures conditions possibles, un membre de club (qui animera la dégustation) reçoit des informations quant à la préparation des vins, température de service, carafage, ouverture…

Le Portugal

« Les traditions viti-vinicoles du Portugal sont antérieures à l’installation des comptoirs phéniciens six siècles avant notre ère. L’époque moderne est marquée par l’influence rénovatrice de l’Union européenne, bien que le porto, fleuron du Portugal, soit la plus ancienne appellation réglementée d’Europe.
Les Phéniciens qui propageaient la vigne dans le bassin méditerranéen établirent leurs comptoirs jusque sur la façade atlantique. Lorsque les Romains envahirent la péninsule en 219 av.J.-C., ils donnèrent un élan à la culture de la vigne, qui s’étendit dans la vallée du Douro, aujourd’hui aire de production du porto. Des vestiges vinicoles y sont encore présents : pressoirs en pierre et amphores. Les invasions barbares ne portèrent aucunement atteinte à l’activité viticole. Néanmoins, ce sont les monastères qui allaient mettre en valeur les terroirs du Portugal.

• Beiras
Cette région compte six IPR (Castelo Rodrigo, Cova da Beira, Encostas da Nave, Lafões, Pinhel et Varosa) et deux DOC (Dão et Bairrada).

• Bairrada
Située au centre du Portugal, près de l’Océan, la région de Bairrada s’étend sur 45 km depuis le fleuve Ãgueda au nord, jusqu’à Coimbra au sud. Elle est réputée pour ses rouges élégants ainsi que pour ses rosés. Bien que région viticole très ancienne et reconnue comme telle par le marquis de Pombal, elle n’a accédé à la DOC qu’en 1979. Aujourd’hui, quelques trente viticulteurs mettent eux-mêmes leurs vins en bouteilles et développent une politique nouvelle de qualité. Les variétés sont en rouge, le baga auquel on associe maintenant le Castelão et le Preto de Mortagua (touriga nacional). En blanc, le Maria Gomes (ternão pires) est le plus cultivé et donne des vins peu acides. On lui associe le Bical, le Cerceal et l’Arinto qui sont plus vifs.

Extrait de l’encyclopédie Hachette des Vins

Les terroirs sont principalement constitués d’argiles, de marnes et calcaires du jurassique moyen et supérieur. On compare souvent les grands vins de la Bairrada, issus du cépage Baga aux illustres Barolos piémontais élaborés de Nebbiolo. Ils sont marqués par le fruit, l’acidité et les tanins. Ces cépages tardifs et parfois capricieux donnent, en général, les plus grands vins rouges de garde du monde. »

 Domaine Luis PATO

Bouillant personnage au caractère marqué, Luis est connu dans le monde entier et vend ses vins sous l’appellation Vinho Regional Beiras en signe de protestation contre l’AOC locale qu’il dénonce pour son incompétence. En conséquence, il ne revendique pas l’appellation BAIRRADA, mais son propre nom et le caractère profond, à son sens, des vins de la région.
Ce style de personnage a contribué, il y a quelques années en France à faire sortir de l’ornière une appellation toute entière. Nous en connaissons quelques-uns : Léonard Humbrecht, Jean Michel Deiss en Alsace, Aimé Guibert en Languedoc… La profession le surnomme souvent, l’ « Angelo Gaya » portugais.

Le millésime 2000

On le compare au remarquable 1994, il s’agit d’un des plus beaux millésimes de ces 20 dernières années.
Ces vins, aux senteurs de framboise / cassis, de champignons frais et de sous-bois sont dotés de très beaux équilibres gustatifs. Les bouches sont fraîches et toniques, ce fruité éclatant est bien souvent accompagné de traces de chocolat noir.

La Hongrie

« Saint Etienne, roi de Hongrie (997-1038), est le père de la viticulture moderne, alors même que celle-ci trouve sa source dans les périodes pré-romaines, à l’époque où les Celtes s’établirent dans les Carpates et les Balkans. A l’ouest du Danube, dans les provinces romaines comme la Pannonie, la vigne fut plantée dès les premiers siècles. Probus, célèbre dans toute l’Europe viticole pour avoir levé l’interdit de Domitien, était fils d’un viticulteur de Szeremsez. Il imposa à ses soldats d’abandonner les armes pour prendre la serpette.
Le pays est proche de la limite septentrionale de la viticulture. La vigne y est cultivée avec succès jusqu’à 250 m d’altitude sous un climat continental, la température pouvant descendre facilement à –20°C. Les précipitations ne sont que de 500-800 mm par an et les mois d’été sont souvent secs. Aussi, le climat permet-il de produire d’excellents vins blancs et des vins rouges de qualité (mais en quantité plus faible).
Le sol est composé de sable dans la plaine. Sur les coteaux, ce sont tantôt des sols d’origine volcanique, tantôt du loess et des argiles brunâtres. Les petits producteurs conduisent la vigne de manière traditionnelle, soit sur échalas, soit en gobelet bas avec une densité qui atteint et dépasse même 10 000 pieds à l’hectare. En revanche, dans les grands domaines d’Etat, les vignes sont en culture haute, la densité tombant à 2 400 – 3 300 pieds à l’hectare.

Avant le phylloxéra, on ne cultivait pratiquement que des variétés autochtones, principalement du Kadarka. Lors des replantations, d’autres cépages ont été introduits : le Riesling italico qui domine aujourd’hui, puis le Kövidinka, l’Ezerjo, le Mézes, le Furmint et le Härslevelü (ces deux derniers étant à la base du tokay), le Pinot gris (szürkefara), le Leanyka, les muscats, le Müller-thurgau, le Grüner veltliner. S’y ajoutent des cépages locaux. Le Chardonnay, le Pinot blanc, le Riesling (vrai), le Sémillon, le Sauvignon et le Traminer sont désormais présents.
En rouge, l’encépagement est moins diversifié : Cabernet-franc, Cabernet-sauvignon, Kekfrankos (ou blaufrankisch), Portugais bleu, Merlot, Pinot noir et bien entendu les cépages traditionnels Kadarka et Zweigelt. Abondance de cépages, diversité des vins, telle est la richesse de la Hongrie qui met en valeur ses nombreux terroirs. »

Extrait de l’encyclopédie Hachette des Vins

L’Autriche

« Les traditions vinicoles sont étroitement liées à la culture autrichienne qui a gardé toute sa personnalité. Plus que dans tout autre pays, on perçoit la joie de vivre et la convivialité dans les « Heurige » où, depuis Charlemagne, le vigneron reçoit ses hôtes et leur fait déguster les vins de sa dernière récolte ou quelques vins vieux.
Sept mille ans avant J.C., avant même l’arrivée des Romains, les Celtes avaient introduit la vigne et produisaient du vin. Certes, l’interdit de Domitien (en 92) en freina le développement, mais Probus, deux siècles plus tard, mit fin à la politique de son prédécesseur. La viticulture prit alors son essor, accentué par la christianisation du pays.

Le Burgenland

Dans le Mittlerburgenland, l’Association « Verband Blaufränkisch Mittelburgenland » a établi sa propre réglementation de type AOC pour les vins rouges dont le cépage principal est le blaufränkisch, complété depuis peu par du cabernet-sauvignon.

Extrait de l’Encyclopédie Hachette des Vins

 Weninger

Le Domaine est situé à proximité de la frontière Autriche / Hongrie, à 10 km au sud de Rust, à l’extrémité sud du lac Neusiedl.
Il couvre environ 25 hectares, dont 17 hectares de vignes. La famille possède des terres en Autriche (appellation Mittlerburgenland), mais également en Hongrie (appellation Sopron), ceci leur permet d’offrir une gamme de vins de terroirs propres à chacun de ces deux pays. Le site de Spern Steiner appartenait à l’Eglise de Sopron et fut mentionné à de nombreuses reprises aux archives de la ville comme l’un des vins les plus réputé de toute la région. Les vignes ont en moyenne 35 ans d’âge ce qui permet d’exprimer toute la minéralité des sols.

Extrait de la documentation du Domaine.

L’Italie

« Du nord de la botte à la pointe sud, l’Italie a offert ses plus beaux coteaux à la vigne. Premier producteur du monde, elle bénéficie d’une histoire viticole pluriséculaire et d’une myriade de cépages indigènes. Dans cette péninsule aux multiples visages, c’est une vaste palette de vins qui se présente à l’amateur.
Le climat italien est alpin et continental dans le nord, méditerranéen tempéré dans le centre, méditerranéen aride dans le sud. Le relief et l’exposition des versants, ainsi que la fonction thermorégulatrice de la mer, longeant 80 % du pays, jouent un rôle essentiel dans la vie du vignoble.

La Lombardie

Située presque au centre de l’arc alpin, cette région s’étend vers l’immense plaine padane avec une morphologie modelée par l’imposante série des reliefs préalpins et de collines qui s’enchaînent à ces derniers. La viticulture y est présente dans ces aires limitées, essentiellement dans les vallées bien exposées de la Valtellina, de l’Otrepo Pavese et du lac de Garde.
Les DOC locales sont au nombre de treize (Botticino, Capriano del Colle, Cellatica, Colli Morenici Mantovani del Garda, Lambrusco Mantovano, Lugana, Oltrepo Pavese, Riviera del Garda Bresciano, San Colombano al Lambro, San Martino della Battaglia, Terre di Franciacorta, Valcalepio, Valtellina).
La Lombardie a recueilli les apports du Piémont limitrophe, mais aussi du Trentin-Haut Adige qui fut longtemps dominé par le Saint Empire romain germanique et les Habsbourgs d’Autriche, sous le pouvoir desquels la Lombardie devait elle-même tomber au début du XVIIIème siècle. De ces deux influences culturelles dérive ainsi l’usage des cépages Marzemino et Schiava gentile, originaires du Trentin et du Haut Adige, et surtout du Riesling renano et du Riesling italico. En revanche, les vins de l’aire montagneuse de la Valtellina sont de tradition pleinement lombarde : Sassela, Inferno, Grumello, où domine le cépage Chiavennasca (syninyme du nebbiolo) souvent en assemblage avec des variétés locales telles la Pignola Valtellinese et la Brugnola. Ce cadre viti-vinicole est complété par les douze Indicazione Geografiche Tipici créées à la fin 1995. »

Extrait de l’Encyclopédie Hachette des Vins.

 Fattoria Cabanon

L’exploitation agricole Cabanon, à gestion familiale, ne cultive que des vignobles lui appartenant depuis 1909. Le vin et le raisin sont produits avec une méthode biologique visant à sauvegarder la santé des consommateurs.
Les vignobles sont bien exposés et occupent une superficie de 30 hectares sur les collines de Godiasco (Lombardie) qui se dressent à gauche du torrent Staffora. Le sol est maigre, ventilé et jouit d’une forte amplitude thermique particulièrement favorable à la culture de la vigne, vocation naturelle que la famille Mercandelli a voulu protéger et améliorer.
La vinification, suivie de très près en évitant le plus possible l’emploi d’additifs chimiques, se fait dans la cave située au centre de l’exploitation. La famille Mercandelli dispose également d’une petite distillerie bien aménagée où elle ne distille que du marc de raisin très frais en obtenant des produits riches en essences naturelles et en parfums primaires dignes du distillateur le plus expérimenté.

Extrait de la documentation du Domaine.

La Suisse – Dézaley

Le dézaley est l’une des plus prestigieuses appellations d’origine de la Suisse, fleuron des vins du canton de Vaud. Issu d’un vignoble de haute tradition, ce cru fut d’abord celui des princes de l’Eglise et des seigneurs de Lausanne avant de tomber en roture tout en conservant sa noblesse.
Le dézaley provient d’un cru de Lavaux (pays de Vaud) en Suisse romande, au 46°30 degré de latitude nord. Ce cru se déploie sur les fortes pentes de la rive nord du lac Léman, à quelques kilomètres de Lausanne. Petit vignoble de grand prestige, il est difficile de dire à quand remontent les premières vignes de Dézaley, mais il est certain que les échanges aux VIème et VIIème siècles entre cette région et le Moyen-Orient, par le Grand Saint Bernard et les ports italiens, ou par Marseille et la vallée du Rhône, étaient fréquents et motivés par des relations commerciales. Le chasselas, cépage roi dans ce pays de Vaud, aurait pu être ainsi introduit, planté ou semé à partir de pépins de raisins secs transportés par les voyageurs.
La propriété du cru de Dézaley, dont l’origine est princière ou ecclésiastique, est progressivement passée entre les mains des habitants qui la cultivaient. Cependant, aujourd’hui encore, la ville de Lausanne possède deux clos dans le Dézaley : le clos des Abbayes et le clos des Moines. Chaque année, au mois de décembre, leurs vins sont vendus aux enchères.
Le sol est constitué de poudingues avec des bancs argileux, sur socle de marnes chattiennes qui se délitent par endroits. Ce qui compte plus que le sol, c’est le microclimat : les eaux du lac tempèrent et la froidure de l’hiver et la chaleur de l’été. La température en hiver descend rarement à des niveaux pouvant mettre la vigne en danger – la moyenne annuelle est de 10°C. Le vent du nord-est qui apporte le froid se réchauffe en passant sur le lac. Le vent du sud-ouest est chaud et apporte la pluie, les précipitations pouvant atteindre 1 200 mm par an. Les gels de printemps sont rares.
Les bords du lac sont dits des deux soleils, car la chaleur est réfléchie par l’eau, qui fait miroir. Elle représente plus de la moitié de celle qui est reçue directement des rayons du soleil.
L’encépagement est adapté à ce climat, le chasselas présent à 80 % dans la région donne ces très grands dézaley : vins à l’arôme puissant, au corps équilibré, ni trop rond, ni trop acide, qui comptent parmi les plus chers de la gamme des vins suisses.

Extrait de l’Encyclopédie Hachette des Vins.

 Domaine Louis Bovard

Etabli à Cully depuis plusieurs siècles, le Domaine Louis Bovard exploite un vignoble situé sur les rives du Lac Léman, le plus prestigieux de Suisse. Ce domaine de 17 hectares fait partie de la région viticole de Lavaux, avec pour principales appellations Dézaley, Calamin, St-Saphorin, Epesses et Villette. Le cépage qui y est cultivé est une variété particulière de chasselas doré, qui couvre 80 % de la surface. Sauvignon et Chenin blanc complètent depuis peu la gamme des cépages blancs. Quant au raisin rouge, il est issu des cépages Merlot, Pinot et Syrah.
D’une surface de 53 hectares, le vignoble du Dézaley est la principale appellation Grand cru de Suisse. Louis Bovard y cultive 5 hectares.

La Grèce

« Aucun pays n’a autant influencé la civilisation occidentale que la Grèce. Le vin et son dieu, Dionysos, en imprègnent tous les caractères et nous rendent familier ce pays viticole si riche et divers.
Qui ne connaît Dionysos ou Bakkos, devenu Bacchus chez les Romains ? Ce dieu de la végétation et, plus particulièrement, de la vigne et du vin faisait l’objet d’un culte important dans la Grèce antique. Les dionysies, au cours desquelles les danses et les chants du dithyrambe faisaient entrer en communion l’homme et le dieu, associaient au vin l’art lyrique et la tragédie.
Aujourd’hui, le vignoble grec en production couvre 126 000 ha. Il est en sensible diminution depuis une dizaine d’années, sous l’effet des mesures d’arrachage de l’Union européenne, conjuguées aux difficultés économiques que traverse ce pays. Le vignoble comptait 192 000 ha dans la première moitié des années quatre-vingt. Bien que la Grèce soit la patrie du raisin sec (39 860 ha en 1995), la plus grande patrie des raisins est destinée à la production de vin (70 750 ha) et le reste (14 650 ha) à celle de raisin de table.
L’usage de la désignation géographique des vins trouve sans doute l’une de ses sources principales en Grèce. Au musée de Thasos, on peut découvrir des lois sur le vin datant du Vème siècle av.J.-C., gravées dans le marbre. L’origine « Thasos » était inscrite dans l’argile fraîche des amphores destinées à l’expédition des vins de cette région, afin de garantir aux acheteurs la qualité et la provenance du produit et de lutter contre la concurrence déloyale. »

Extrait de l’Encyclopédie Hachette des Vins.

 Domaine Constantin Lazaridi (Thessalie)

Ce domaine macédonien, dont l’aire viticole couvre environ 100 hectares, offre deux gammes de vins. L’une porte le nom d’amethystos (rouge, blanc et rosé) et comprend des vins issus de cépages autochtones et français ; l’autre, nommée Château Julia, offre des blancs monocépages (chardonnay, sémillon, assyrtiko) et des rouges monocépages (merlot).

Extrait du livre Le Vin – André Dominé.

L’Espagne

« L’Espagne, la piel de toro (la peau de taureau) comme la dénomment ses habitants, est parsemée de vignes du nord au sud. Elle donne naissance à des vins d’une qualité sans cesse croissante, empreints des influences climatiques, géographiques mais aussi culturelles auxquelles elle est soumise.

Le Priorato

L’appellation d’origine (DO) Priorato ne s’étend que sur une petite partie du Priorato au sens large. Au total, onze communes forment cette aire viticole. Dans la région autonome de Catalogne, non loin de Tarragone la romaine, l’aire viticole est traversée par le Siurana et par ses affluents qui s’écoulent vers l’Ebre un peu plus au sud. Le cirque des collines qui enceint ces vignobles s’incline vers le sud-est, s’opposant ainsi aux vents du nord et de l’ouest.

Huit cents ans d’histoire et vingt-cinq ans d’efforts
C’est en 1146 que Raymond Bérenger IV céda à Arnau Bérenger la vallée du Siurana. Plus tard, Albert de Castellvell qui en avait reçu l’héritage, en accord avec le roi Alfonse 1er, concéda un terrain sur ces terres aux moines chartreux de Grenoble. Ceux-ci construisirent un monastère : la chartreuse de Escaldadei (Scala Dei). Cette chartreuse, ou prieuré, est à l’origine du « Priorat ». Les moines, très actifs, plantèrent des vignes et produisirent du vin. Plus tard, ils élaborèrent une liqueur selon la recette de la maison mère de la Grande Chartreuse. Ils enseignèrent l’art de cultiver la vigne et d’élaborer le vin aux paysans du voisinage. Ainsi, sous le contrôle des chartreux dont l’influence fut de plus en plus grande, le vignoble se développa ; les méthodes de production des vins ne changèrent guère. En 1835, le gouvernement du pays procéda à l’opération de « desamortizacion », retirant leurs pouvoirs aux seigneurs de l’Eglise et vendant leurs biens.

Le terroir et les cépages
Le climat du Priorato est tempéré et plutôt sec. L’altitude apporte en été un peu de fraîcheur sous un soleil ardent. En hiver, les montagnes protègent le vignoble des grands froids. Aussi ce climat méditerranéen, ici comme ailleurs, se montre-t-il particulièrement propice à la culture de la vigne. Le terrain est très accidenté, ponctué de terrasses qui sont aussi bien l’œuvre de la nature que celle de générations de vignerons. Les ceps doivent leur survie aux soins attentifs qui leur sont prodigués. La mécanisation étant difficile à introduire sur ces terres, le travail est entièrement manuel. Les sols sont pauvres et pierreux, contenant de l’ardoise et du quartz appelés llicorella.

Le Priorato est désormais un lieu de visite incontournable pour qui souhaite acquérir quelques très belles cuvées. »

Extrait de l’Encyclopédie Hachette des Vins

 Domaine Capafons Osso

Il s’agit d’un petit domaine familial. La passion du vin et de la terre anime toute la famille. Ceux-ci ont réalisé un travail de Titan pour replanter des vignes en haute montagne, avec une extrême intelligence ; terroir, ensoleillement, fraîcheur (source), abri.
Ce domaine est chargé d’avenir et de promesses.
Petite anecdote : Angelo GAJA « il maestro italiano » voulait racheter et commercialiser toute la production de ce petit domaine.
Les rêves de Fransesc se réalisent cette année et notre homme, au tempérament volontaire, fougueux, tellement amical et enthousiaste a réalisé sa cave au beau milieu de ces pics rocheux et moraines glacières, tapissés de vignes en terrasses.

La Rioja

« L’histoire de la Rioja, comme celle de toutes les régions viticoles de l’Espagne, remonte à la plus haute Antiquité, mais ce sont les Romains qui développèrent la viticulture à grande échelle. Les moines ne firent que prendre la suite, notamment après la Reconquista, et les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle furent bordés de relais ou le vin coulait à flots.
Cependant, l’essor économique moderne de la Rioja viticole est lié à la région bordelaise qui, soumise au milieu du XIX ème siècle aux ravages successifs de l’oïdium et du mildiou, puis du phylloxéra, est venue chercher dans cette région d’Espagne un substitut à ses vins dont la production s ‘était effondrée. Cette coopération franco-espagnole a donné les résultats les plus heureux pour cette région.
Sur la rivière Oja
La rioja tire son nom du rio Oja, affluent de l’Ebre. La région de production se situe sur les coteaux de la vallée du célèbre fleuve et de ses affluents, c’est à dire dans le nord de l’Espagne, séparée de la France par le Navarre et le Pays basque.
Le climat se partage entre les influences atlantiques et méditerranéennes : les vins produits à l’ouest sont plus légers, vifs et fruités, tandis que ceux de l’est ont plus de corps et sont plus riches en alcool.
La Rioja alavesa et la Rioja alta
Les vignobles de la Rioja alavesa commencent sur les contreforts des monts Cantabriques, à 800 m d’altitude, dans la province basque d’Alava, et s’étendent jusqu’au coteaux escarpés qui bordent la rive nord de l’Ebre à 400 m d’altitude environ. De l’autre côté du fleuve, on découvre la Rioja alta qui longe la rive sud de l’Ebre avec, cependant, une petite enclave sur l’autre rive.
Le climat de ces deux sous-régions est à peu près le même. L’altitude assez élevée contribue à ce que les hivers soient plutôt froids avec des gelées hivernales qu’accentuent les vents froids de l’Atlantique. Toutefois, vers l’est, le climat devient plus chaud et sec.
Les vins rouges produits sur les sols calcaires de la Rioja alavesa sont délicatement parfumés. Sur la Rioja alta, ces sols alternent avec des zones d’argiles ferrugineuses et de limons qui tendent à produire des vins fermes et plus nerveux. Ces deux sous-régions sont abondamment plantées en tempranillo, le plus célèbre cépage du rioja rouge qui se plaît dans ce climat relativement frais. La rioja alta comprend également une petite quantité de grenache rouge ( Alicante ). »

Extrait de l’Encyclopédie Hachette des Vins.

 Domaine Abel Mendoza

Ce petit domaine familial est situé à San Vicente de la Sonsierra ; en plein cœur de la Rioja Alta, à quelques kilomètres de Haro, la capitale régionale. Abel a repris en 1988, le Domaine avec son épouse Maité. Cette dernière est l’œnologue du lieu, puisqu’elle en est diplômée. Ces deux passionnés de vins sont à la tête de 16 hectares de vignes, bichonnés à souhaits. Celles-ci sont plantées sur une grande variété de terroirs, à des altitudes et orientations différentes.
Le village est ses vignes se trouvent sur de belles moraines glaciaires qui bordent l’Ebre ; la montagne est sculptée de terrasses, comme des plateaux de vignes offerts en offrande au soleil.
Abel a replanté, fait renaître de vieilles vignes, jadis laissée à l’abandon par ses ancêtres, car trop éloignées du village ou difficilement accessibles. Aujourd’hui, notre fougueux couple de viticulteurs bénéficie de sols de graves biens drainés sur les bords de l’Ebre; de sols plus sablonneux plus en amont et de terrasses argilo ferrocalcaires en altitude. Là, le thym, la marjolaine, et l’anis embaument l’air ambiant. Dans les vignes, les notions de vendanges vertes, bas rendements et enracinement profond sont légions.
En cave, Maité et Abel se sont équipés de matériel performant , cuves inox thermorégulées, pressoir pneumatique…Ils importent leurs barriques de chêne de France (Allier).Celui-ci apporte davantage de finesse au Tempranillo. A ce sujet, nos viticulteurs bousculent le « Consejo Regulador » qui donne l’agrément aux vins de Rioja. En effet, la tradition voudrait que ceux-ci soient élevés majoritairement en fûts américains.
Ce petit domaine représente à coup sûr, le renouveau de la viticulture d’élite espagnole ; dommage qu’un monsieur Parker l’ait déjà en ligne de mire. Les vins du Domaine font désormais l’objet de spéculation.

Les vins du Domaine
El blanco : Il s’agit d’une production confidentielle de 2000 bouteilles par récolte en 100% malvoisie, élevée en barriques françaises. C’est le caprice du viticulteur.
El joven Jarrate : Vin issu de macération carbonique en 100% tempranillo (rouge).
El Jarrate crianza : C’est l’enfant chéri de la maison. Il s’agit d’une sélection des plus vieilles vignes du Domaine, sur des terroirs exceptionnels. Le vin est vinifié avec le plus grand soin et élevé en barriques de chêne de l’Allier. Un seul problème, la production est limitée à 7000 bouteilles par récolte.
Depuis 1998, Abel et Maïté élaborent un vin dénommé Selection Personnal. Il s’agit d’un nectar cousu main, au sommet des Grands d’Espagne.

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