Emergence du Langudeoc – 2002

 Caractérisation des terroirs

Dès 1975, la sélection au terroir a vu le jour en Languedoc. Quel cépage sur quel terroir pour quel produit ? Les premières expériences se sont faites avec le Carignan à Caunes et à la Livinière en passe de devenir la première appellation village en Minervois. Une recherche sur la caractérisation des terroirs menée par la Chambre d’Agriculture de l’Aude a permis de déterminer les « réglages » comportement du sol, gestion hydrique et morphologie racinaire, selon les types de sols (grés, schistes ou calcaires). (Extraits de www.languedoc-wines.com)
 Maîtrise des rendements

Lier les conditions naturelles de terroir et de climat à une maîtrise volontaire des volumes moyens en A.O.C. : 45 hectolitres/hectare en rouge et 60 en blanc, ces rendements sont sensiblement inférieurs aux normes nationales. (Extraits de www.languedoc-wines.com)

Les Appellations découvertes et leurs Domaines ou Châteaux

AOC Costières de Nîmes

Cette appellation se trouve à la jonction du Languedoc et des Côtes du Rhône méridionales. Suivant les guides ou cartes, elle est englobée par l’une ou l’autre des régions. Nous la situons nous-mêmes en Languedoc-Est. L’appellation la plus orientale du Languedoc a été délimitée en 1986 et produit des vins rouges, blancs et rosés. Plus connue sous le nom de Costières du Gard dans les années 80, la région doit son nom à la magnifique ville romaine de Nîmes. Le vignoble se situe sur des coteaux recouverts de galets et sur un plateau du delta rhodanien. Les vins rouges représentent 75 % de la production totale, les vins rosés 20 %, les blancs 5 %. Les meilleures propriétés sont indiscutablement le Château de Nages, le Château de la Tuilerie, le Château de Campuget, Grande Cassagne, le Mas des Bressades et le Mas Carlot. Les vins rouges ne peuvent contenir plus de 50 % de carignan. Les autres cépages autorisés sont le cinsault, la counoise, le grenache, le mourvèdre, la syrah, le terret noir, ainsi que deux variétés quasiment inconnues, l’aspiran noir et l’œillade. La clairette et le grenache blanc sont les principaux cépages blancs. Le picpoul, la roussanne, le terret blanc, l’ugni blanc, la malvoisie, la marsanne, le macabeu et le viognier sont également utilisés. La superficie de l’appellation est de 62 000 ha. Les amateurs en quête de bonnes affaires se tourneront avantageusement vers les Costières de Nîmes.
(Extraits de Wine Advocate – Robert Parker – Rovani n° 127 du 28 février 2000)

 Mas des Bressades

Faire du vin dans la famille Marès relève autant d’un art, d’une passion que d’une tradition ancestrale.
Henri Marès (1820-1901) contemporain et ami de Pasteur a brillamment illustré cette tradition en découvrant le traitement de l’oïdium par le soufre.
Henri Marès (1903-1994) a créé le vignoble du Château Puy Castéra en Haut Médoc, le domaine est géré actuellement par Roger, son fils.
Roger Marès, père de Cyril, a retenu les bonnes leçons girondines en établissant le vignoble du Mas des Bressades dans les années 1970 et en lui faisant bénéficier d’un très bon encépagement et des meilleures techniques de vinification.
Cyril Marès, diplômé de l’école d’Agronomie de Montpellier et œnologue, maintient sur le Mas des Bressades la tradition familiale.

Le Mas des Bressades est harmonieusement composé de cépages sélectionnés dont les arômes s’épanouissent sur les galets du terroir de Manduel. Ces galets ont été roulés et déposés par le Rhône au cours du Quaternaire sur des épaisseurs de 6 à 12 mètres (un terroir proche de celui de Châteauneuf du Pape). Cyril Marès vinifie chaque cépage et chaque clos séparément afin de leur laisser exprimer tout leur potentiel. C’est au cours des assemblages qu’il recherche les complémentarités afin d’obtenir la plus grande harmonie possible.
Le vignoble couvre 22 hectares de vignes ; essentiellement plantés de Syrah (50 %), Grenache (25 %), Cinsault (15 %) et Cabernet Sauvignon (10 %) pour les rouges et Roussanne et Grenache pour les blancs.
(Doc. Domaine)

AOC Coteaux du Languedoc

Cette vaste région promue au rang d’appellation d’origine contrôlée en 1985 s’étend sur trois départements (l’Aube, le Gard et l’Hérault). Elle s’étend de Nîmes, au nord, vers Narbonne, au sud. Les vins de cette région portent seulement la mention Coteaux du Languedoc sur leur étiquette, et parfois aussi le nom des villages de production. Deux des meilleurs villages sont Saint-Chinian et Faugères, qui furent d’ailleurs reconnus comme des appellations en 1982. Les cépages autorisés ici sont les mêmes qu’en Costières de Nîmes, à ceci près que les meilleures propriétés utilisent davantage de syrah, de mourvèdre, de grenache et de counoise pour les vins rouges, au détriment du carignan et du cinsault. La superficie de l’appellation excède les 7 600 ha.
(Extraits de Wine Advocate – Robert Parker – Rovani n° 127 du 28 février 2000)

 Château Puech-Haut sur le terroir de Saint Drézéry

Quand on emprunte la longue allée bordée d’oliviers avec le vignoble de chaque côté, on a du mal à imaginer qu’à cet endroit, il y a environ un vingtaine d’années, rien ne faisait penser à une propriété viticole. Car aujourd’hui, Château Puech-Haut est un des plus beaux domaines du Languedoc, et les vins parmi les meilleurs de la région.
L’histoire de Puech-Haut n’est pas banale, le propriétaire Gérard BRU, non plus : un ex-industriel qui, partant de rein avait créé une entreprise de 500 employés et une fortune personnelle.
Au début des années 80, il achète 25 hectares de terre au nord-est de Montpellier. Pas un cep de vigne, que des oliviers et de la garrigue. Le terroir n’est pas encore classé A.O.C., mais pas de doute, un terroir excellent pour la vigne : des sols constitués d’argile, de calcaire et couverts de galets roulés, les mêmes galets que l’on trouve à Châteauneuf du Pape.
Les cépages initialement choisis pour les plantations de grenache et syrah. Depuis, il a été acheter des parcelles voisines avec des vieux carignans (50 à 60 ans) et planté quelques hectares avec les trois grands cépages blancs du Rhône : viognier, marsanne et roussanne. Aujourd’hui le vignoble s’étend sur 50 ha, dont 42 ha en production. Ils sont dans l’ère d’appellation Côteaux du Languedoc, Saint Drézéry, qui est le nom de la commune et le plus petit « terroir » du Languedoc.
(Extrait de Vinbladet (journal danois) février-mars 1999)

Particularité du terroir de Montpeyroux – Cette petite région située dans les Coteaux du Languedoc est connue pour son potentiel prometteur. Certains des vins les plus impressionnants, les plus concentrés et les plus intenses du Languedoc Roussillon sont issus des sols rocheux de Montpeyroux.
Bâti sur une voie de passage naturelle entre basse plaine et montagne, le village de Montpeyroux est marqué par les traces de batailles et de migration ancestrales. Ses pierres gravées cinq siècles avant J.C. des noms d’Adissianum, ou d’Amelianum par des marchands romains imprègnent encore les esprits aussi bien que les paysages. Dès le début de notre ère les hommes ont utilisé ce site exceptionnel au pied des contreforts du Larzac comme dernier lieu de repos avant de s’enfoncer dans la France profonde, et progressivement y ont installé une économie agricole adaptée.
A près de 300 mètres d’altitude, en limite nord du climat méditerranéen, dans la fraîcheur déjà naissante des Cévennes, la vigne a très tôt trouvé un lieu de prédilection et s’y est pérennisé au travers des siècles. Les terrains de Montpeyroux sont aussi tourmentés que son histoire. La vigne les a colonisés sans détail.
(Extraits de Wine Advocate – Robert Parker – Rovani n° 127 du 28 février 2000 et www.languedoc-wines.com)

 Domaine L’Aiguelière

C’est en 1987 qu’une très ancienne famille de viticulteurs et un œnologue, passionnés par la qualité décident de tenter l’aventure de la création d’un Domaine viticole. Aimé Commeyras et Pierre-Louis Teissedre, consciemment, sélectionnent soigneusement parmi les vieilles vignes familiales, celles plantées sur des terrains propices et de qualité géologiquement complémentaire au regard de leur apport au produit fini. Leurs résultats dépassent leurs espérances, et le Domaine l’Aiguelière naît.

Les 19 parcelles du Domaine, 25 hectares aujourd’hui, sont réparties sur trois zones :
– argilo-calcaire de type lutécien bréchique ou graveleux très fracturées de la période éocéne-moyen
– marnes jaunes de grande épaisseur au faciès conglomératique intercalé de grés et de galets bien roulés dans l’acquitanien
– glacis d’accumulation de matériel cryoclastique, peu façonné et profond, typiquement du quaternaire, en amont des hautes terrasses de l’Hérault.
Réunir une telle diversité de terrains particulièrement propices à la culture de la vigne sur un territoire aussi intime, assaini par le vent frais dominant des Cévennes, à la limite nord de la garrigue odorante, est un véritable exploit qui fait vraiment du terroir du Domaine l’Aiguelière un espace exceptionnel, presque magique.
Les syrahs occupent en majorité les argilo-calcaires du lutécien et les marnes jaunes de l’acquitanien. Ce sont ces sols qui confèrent aux vins de l’Aiguelière leur richesse tannique exceptionnelle, et leur longévité. Leur souplesse leur est apportée par les grenaches et dans une moindre mesure par des syrahs nourris par le glacis cryoclastique profond du quaternaire.
(Source : doc. Domaine)

AOC Corbières

Située plus bas sur la côte, au sud du Minervois, l’appellation des Corbières fut délimitée très récemment. Sa superficie est assez importante, puisqu’elle couvre près de 23 000 ha. Les vins rouges, qui représentent 90 % de la production totale, sont essentiellement issus de l’omniprésent carignan. Parmi les domaines exceptionnels des Corbières, on citera l’excellent Château Le Palais, le Château Mansenoble, le Château Etang des Colombes, le Domaine Saint Paul, le Château La Voulte Gasparets et le Domaine du Grand Cres. Il est impossible de décrire ici les sols et les microclimats locaux compte tenu de leur grande diversité (il existe des vignobles côtiers, d’autres plus à l’intérieur des terres, d’autres encore en altitude). Les vendanges peuvent commencer en septembre pour les terroirs les plus chauds, ou en octobre pour les vignobles de coteaux baignés par un microclimat plus frais.
(Extraits de Wine Advocate – Robert Parker – Rovani n° 127 du 28 février 2000)

 Château Les Palais

Autour de 1175, ses terres sont cultivées par les religieuses d’un Prieuré Régulier du nom de « Palatio, domus Sanctae Mariae de Palacio ». Ce couvent, fondé sous l’invocation de Saint Randolin, dépendant de l’Abbaye de Lagrasse fut abandonné, puis repris comme propriété familiale vers le début du XIXe siècle (1820). A cette époque, il reprend son nom, francisé, de Château Les Palais. Aujourd’hui, après onze siècles d’histoire, sur cette propriété familiale, terre de vignobles, sont cultivés plusieurs cépages régionaux.
Situés dans les Corbières Centrales, les terres du Château, fertiles en éléments argilo-calcaires, sont idéalement exposées sud/sud-est. Anne et Xavier de Volontat y élèvent les cépages traditionnels des Corbières : grenache, carignan, cinsault, syrah, sur une superficie de 130 hectares dont 110 ayant droit à l’Appellation d’Origine.
(Source : doc. Domaine )

 Domaine du Grand Cres

En 1989, l’occasion se présente pour l’ancien Régisseur de Domaine de la Romanée-Conti d’acheter cinq hectares de vignes (Grenache et Cinsault) dans les hauteurs de Corbières, entre Alaric et St Victor, à 300 mètres d’altitude, sur le Terroir de Lagrasse.
Quelques hectares dominant la vallée entourée de landes et de garrigues qui laissent entrevoir une possible extension…. Pascaline et Hervé Leferrer équipent une cave (une ancienne bergerie au cœur du village) et, année après année, ils défrichent, préparent les parcelles, plantent sur ce plateau argilo-calcaire et caillouteux, difficilement accessible mais où la vigne se sent bien ! Ils plantent de la syrah et du grenache pour les rouges puis de la roussanne, du viognier et du muscat pour les blancs.
Le Domaine du Grand Crès aujourd’hui, c’est 15 hectares de vignes plantées … une petite production totalement maîtrisée et commercialisée par eux-mêmes.
La vendange est récoltée en petites caisses – on peut difficilement la « descendre » autrement – puis exposée à la fraîcheur de la nuit pour faciliter une macération pelliculaire, en rosé et en blanc.
(Source : doc. Domaine)

 Domaine de l’Etang des Colombes

Ce domaine appartient aujourd’hui à la famille Calmon-Gualco. Il est situé entre Lézignan et Cruscades, les habitations et dépendances de l’Etang des Colombes se blottissent derrière un bocqueteau de pins, sur la pente douce d’une ancienne rive d’un étang. Le vignoble couvre 83 ha de vignes AOC Corbières, plantés sur coteaux argilo-calcaire plus ou moins caillouteux. Suivant les parcelles, les expositions sont plein sud, sud-ouest. Les principaux cépages sont syrah, grenache, mourvèdre, carignan (notamment vieilles vignes) pour les rouges et grenache blanc, maccabeu, bourboulenc
et viognier pour les blancs. Le Domaine réalise 60 % de cuvées en rouge, 20 % en blanc et 20 % en rosé. Il est aujourd’hui et depuis longtemps considéré comme un Domaine incontournable de l’appellation Corbières.
(Source : doc. Domaine)

VDP (Vin de Pays) Les Côtes de Thongue

Les vins des Côtes de Thongue sont produits en Languedoc, sur les terrasses anciennes de cailloutis qui relient les Cévennes à la Méditerranée.
Les Côtes de Thongue constituent un carrefour entre trois lieux d’attraits touristiques et historiques majeurs qui lui sont limitrophes. Béziers, la ville de Paul Riquet, fondateur du canal du midi ; Pézenas la ville de Molière et Agde et le Cap d’Agde, ville portuaire grecque.
Les terroirs, issus du mariage du climat méditerranéen, de sols en marnes sableuses, graveleuses et en terrasses villafranchiennes, favorisent la production de vins de grande qualité. Les cépages merlot, cabernet, chardonnay et sauvignon associés aux cépages grenache, syrah et carignan allient modernisme et authenticité.
(Sources : doc. Domaine et Syndicat Interprofessionnel des Côtes de Thongue)

 Domaine Magellan

Ce Domaine a connu ses heures de gloire dans les années 60, 70. Sous l’égide de Paul Granier, visionnaire et amoureux de son vignoble, tout avait été conçu pour en faire une exploitation pilote. Son décès précoce, dans les années 80, coupe net le développement du Domaine et entraîne presque sa ruine (seules les vignes ont toujours été préservées).
Début 1999, Bruno Lafon, bourguignon, élevé dans un des plus beaux domaines de Meursault, souhaitant s’installer en Languedoc, découvre le domaine et lance avec Sylvie Legros le projet « Domaine Magellan ».
Celui-ci est aujourd’hui constitué de 42 hectares de vignes situés sur 2 collines qui offrent un point de vue magnifique sur toute la région : au sud la Méditerranée, Sète, le Cap d’Agde ; à l’est Pézenas ; à l’ouest Saint-Chinian, les Pyrénées ; au nord Faugères et les Montagnes Noires. Son terroir original est composé de grés, de marnes calcaires. L’encépagement est très varié et regroupe 13 cépages de région.
( Source : Doc . Domaine )